Sans connivence
Livres, cinéma, BD, ... je donne mon avis sans connivence.
jeudi 14 janvier 2021
Dans les vestiaires de Timothé Le Boucher
mercredi 13 janvier 2021
Le bonheur est au fond du couloir à gauche de J.M. Erre
mardi 12 janvier 2021
Plus fort qu'elle de Jacques Expert
Un bon polar réside dans le fait que l'on a envie de tourner les pages et d'avancer, attisé par une intrigue bien menée, cadencée par quelques rebondissements judicieusement placés. " Plus fort qu'elle" entre indubitablement dans cette catégorie même s'il utilise un thème largement utilisé : le mari, la femme, la maîtresse. La femme ne fera que passer... trépasser plutôt, puisque liquidée dès le premier chapitre. Restent les amants qui changeront de statut au fur et à mesure que l'histoire avance...Coupables, innocents, manipulés et j'en passe.
dimanche 10 janvier 2021
Ne crains pas l'ombre ni les chiens errants de Camille Zabka
Sous ce beau beau titre se dissimule un joli petit roman agréable à lire mais dont on peine à comprendre l'intention.
samedi 9 janvier 2021
Blanc autour de Wilfrid Lupano et Stéphane Fert
vendredi 8 janvier 2021
Nos corps étrangers de Carine Joaquim
jeudi 7 janvier 2021
Le ventre du Congo de Blaise Ndala
lundi 23 novembre 2020
Histoires de la nuit de Laurent Mauvignier
Mais quel roman !
Unité de lieu : un hameau perdu dans le centre de la France. 3 maisons ( dont une inhabitée) et quelques hangars agricoles.
Unité de temps : En gros une journée, 12 heures...
Quelques personnages : un couple, lui agriculteur et elle employée dans une imprimerie. Un fillette d'âge scolaire. Une voisine, parisienne retirée du monde pour peindre. Puis, 3 frères, avec poignard, puis armes à feu.
L'essentiel, est là ou presque. Presque, parce qu'il manque un personnage essentiel : l'écriture de Laurent Mauvignier. Sur 635 pages, elle va nous enfermer dans un huis clos magistral. Avec un sens du récit extrême, nous entrerons dans la tête de tous les personnages. Leurs plus petites pensées, leurs hésitations, seront aussi les nôtres. Les phrases sont longues. Elles prennent le temps de tout dire. Tout disséquer. La moindre pensée. Le moindre geste. Le doute, l'espoir, la joie. Les thèmes du quotidien abordés prennent une ampleur folle. D'autres plus profonds s'éclairent avec finesse. Et l'histoire avance. Au ralenti, mais pour mieux nous enfermer. Nous impliquer. Nous oppresser.
On peut parler de polar, mais très psychologique. Trop pour les vrais amateurs. Que certains trouveront trop littéraire aussi, peut être. Pas assez rapide pour notre époque impatiente. Mais quel style ! Quelle emprise sur le lecteur ! Il vibre le lecteur, frémit, compatit, s'interroge, tremble. Peu de romans arrivent à ces sensations ininterrompues. Peu de romans nous plongent dans de telles affres d'insécurité. Parfois, on cesse sa lecture. Pour reprendre son souffle. Echapper à l'angoisse. Puis, on replonge. Le coeur serré. La boule au ventre. Intrigué. Happé. Passionné.
Mais quel roman !
dimanche 22 novembre 2020
Rebecca de Ben Wheatley
Faire une nouvelle adaptation cinématographique du best-seller de Daphnée du Maurier "Rebecca", surtout après la formidable version d'Alfred Hitchcock en 1940, est soit une entreprise sérieusement téméraire soit une réelle envie d'en faire une lecture plus moderne. Le résultat ( visible sur Netflix) apparaît comme une sorte de pâle coloriage raté de la version noir et blanc du maître du suspens.
Dès les premières scènes, on sent que l'affaire s'engage mal. Malgré de pimpantes couleurs estivales, écrin monégasque de la romance des deux tourtereaux ( un riche veuf et une jeune oie blanche), on sent très vite que tout ça na va pas le faire. Lily James ( la jeune séduite) manque singulièrement de charisme et s'avère plus agaçante que pauvre fille aveuglée et Armie Hammer, transparent et assez insignifiant, ne possède aucune once de mystère. Si l'arrivée dans l'imposant château de Manderley, immense propriété du veuf, laisse espérer un peu de peps à l'ensemble grâce à une Kristin Scott Thomas inquiétante à souhait dans le rôle de la gouvernante, bien vite on déchante devant une peu inspirée mise en scène qui hésite tout le temps entre en mettre plein les yeux avec des décors somptueux et instiller un peu de suspens de façon banale. On s'ennuie ferme. On repense à la précédente version au noir seyant parfaitement à l'intrigue et aux délices d'ambiguïtés que sir Alfred se faisait un malin plaisir de glisser dans cette intrigue, qui, ici, dans la platitude de la réalisation, apparaît soudain un poil tirée par les cheveux.
En ne réalisant qu'une très ratée colorisation de l'ancienne version et lui gommant toute sa perversité, cette nouvelle version de "Rebecca" ne marquera pas les annales ...ou alors dans le rayon nanar.
vendredi 20 novembre 2020
Les habits neufs de l'empereur par Steven Guarnaccia d'après Andersen
Professeur de design dans une grande école new-yorkaise, Steven Guarnaccia, publie régulièrement des adaptations de contes pour enfants ( Boucle d'or, Les 3 petits cochons, Cendrillon, ...) mise à sa sauce, disons très portée sur les objets de créateurs qu'il parsème dans ses illustrations. Adapter ce conte célèbre de Hans Christian Andersen mettant en scène un puissant roi fashion-victime berné par des escrocs, ne pouvait que l'intéresser. Tout un vestiaire masculin vintage ( ou pas) va ainsi défiler au fil des pages, mettant en scène quelques chiffons, chaussures, couvre-chefs, sous-vêtements, malles iconiques de marques de luxe, pour le plaisir sans doute des adultes pour qui le musée des Art Décoratifs ou la collection de Vogue Homme est une bible. Pour le commun des mortels, c'est à dire les parents qui liront cet ouvrage à leurs enfants, on admirera, au mieux, ce plaisant vestiaire original et coloré porté par les protagonistes ( ainsi que quelques clins d'oeil malicieux) , au pire, on en restera à l'histoire, ici synthétisée et accessible et dont la morale sera un peu difficile à expliquer à un très jeune public.
L'album reste bien évidemment, très agréable à regarder, mais on pourra regretter ce qui, en plus de sa réflexion sur la vanité du pouvoir et le mensonge, fait le sel de cette histoire. Habituellement, totalement abusé, l'empereur défile tout nu dans les rues ( et seul un petit garçon arrive à crier la vérité). Ici il défile en caleçon, ce qui est rigolo et permet à Steven Guarnaccia de proposer une variété importante d'imprimés créatifs pour ce sous-vêtement, mais enlèvera sûrement ce petit sourire mi outré mi amusé que l'interdit offre aux enfants lorsqu'un personnage est tout nu dans un album. Pruderie américaine ? Peut être quand on sait que la nudité est plus scandaleuse que de couper la tête d'une personne. Gageons plutôt que c'est surtout cette formidable envie de rendre hommage à l'industrie textile qui l'incite à utiliser tous les supports possible pour rendre cet album encore plus chic à l'oeil.
Quoiqu'il en soit, la version Guarnaccia de ce conte reste un pur bonheur de créativité et de légèreté... qui échappera peut être aux jeunes enfants mais formera inconsciemment leur goût pour les belles choses originales.
vendredi 13 novembre 2020
Le diable, Tout Le Temps de Antonio Campos

arfois, il faut regarder les choses en face...
Dans les vestiaires de Timothé Le Boucher
Après les succès de " Le patient " et de "Ces jours qui disparaissent" , ressort le deuxième album de Timothé Le ...

