mercredi 23 juillet 2014

Comment voulez-vous que j'oublie ? d'Annie Butor / Lectures de vacances 3



POURQUOI ?

Celui-ci, c'est mon épouse qui l'a d'abord lu parce qu'elle est fan de Léo Ferré (moi, nettement moins). Et c'est sur son invite que je m'y suis plongé sitôt qu'elle l'a eu terminé pour confronter nos impressions.

OU ?

A la maison, sans singe autour, dans le silence et donc sans Léo Ferré en fond sonore. Du coup, moi qui voulais faire le malin cet été, en publiant aussi une photo perso en rapport ou en scène avec le livre, j'étais bien embêté...quand je me suis rappelais que nous avions été un après-midi dans la maison que possédait le chanteur en Toscane et où habite encore ses enfants. Et, j'ai une photo qui va parfaitement bien illustrer ce billet... sans rien dévoiler de leur intimité.


Cette petite sculpture représentant sans équivoque un singe a été prise dans la propriété toscane de Léo Ferré, reconvertie par ses descendants en lieu très accueillant de vente d'huile d'olive et de vins. La guenon Pépée qui est au centre de ces souvenirs, a, je présume, poursuivi longtemps le poète pour qu'il l'évoque ainsi dans son ultime demeure.

ET ALORS ?

Difficile de donner un avis sur des souvenirs. Je connaissais pas trop l'oeuvre et encore moins la vie de Léo Ferré mais je l'imaginais un peu comme celle décrite par Annie Butor. Pas totalement celle de "l'anarchiste roulant en Rolls", mais pas loin quand même, le chanteur eut, avec le succès, sa folie de créateur décuplée et a quand même pas mal perdu la tête... Mais que penser de ces souvenirs qui, remontant du passé ne gardent peut être que les images à charge pour une restitution brouillée par la rancoeur et la déception ? 
C'est facile à lire, bourré de petites anecdotes qui en disent long sur le Paris des cabarets rive gauche et de l'éclosion d'un des monstres sacrés de la chanson. Ecrit paraît-il pour réhabiliter sa mère, seconde épouse de Léo Ferré pendant dix-huit ans, le récit m'a semblé plutôt un portrait un peu à charge de Léo Ferré, Madeleine, la mère n'apparaissant qu'en creux comme si, malgré tout ce qu'elle a sans doute apporté au chanteur, celui-ci lui volait encore et toujours toute sa lumière. Il est difficile de vivre dans le sillage d'un génie, surtout s'il est aussi créatif que fin procédurier comme l'a été Léo Ferré. 
A conseiller aux fans du chanteur et, plus largement, aux curieux qui apprécient  la chanson française.

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