mardi 21 juillet 2020

Eté 85 de François Ozon


Désolé pour le porte-drapeau de la délégation française des films sensés faire revenir les spectateurs dans les salles de cinéma, mais le nouveau Ozon n'est pas vraiment une réussite.
On pourra apprécier ce film pour l'imagerie ensoleillée de bord de mer  avec des garçons qui vont s'aimer accompagnés de tubes déjà vintages ou pour son récit moins linéaire que prévu, mais, même s'il se regarde sans déplaisir, on ne ressortira pas enthousiaste. Les deux jeunes comédiens ne sont pas mauvais, mais Ozon a beau les faire s'embrasser goulûment ou les coller nus dans un lit en 90, on n'arrive pas vraiment à croire à leur passion. En plus, manque de chance, ils sont chacun flanqués d'une famille bien marquée socialement ( une bourgeoisie commerçante, une prolo) que l'interprétation pourtant impeccable de Valéria Bruni Tedeschi et Isabelle Nanty ( pour les mères) n'arrivent pas à sortir du cliché. Alors on regarde ce petit monde s'agiter gentiment dans une histoire où l'on retrouve des thématiques chères au réalisateur mais où sans doute la nostalgie l'emporte sur l'acidité habituelle. On lui saura gré, par contre, d'avoir choisi pour la promotion une bande annonce  (pas géniale) qui, pour une fois ne raconte pas tout le film .... Non, ce n'est pas tout à fait une histoire d'amour entre deux garçons qu'une fille va perturber, c'est un peu mieux que prévu, un poil plus complexe, sans pour autant hisser l'ensemble vers le chef d'oeuvre.
On pourra toutefois tenter ce retour en 1985 par fidélité au réalisateur, histoire de donner un signe positif au cinéma français et de passer un petit moment pas inoubliable mais pas déplaisant non plus, pour peu que l'on se laisse bercer par cette chronique adolescente qui manque de souffle.


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