dimanche 7 mars 2021

Kasso de Jacky Schwartzmann


 Petit coup de mou pour Jacky Schwartzmann avec son dernier polar. Habituellement on se régale de sa verve caustique et bien sentie qui accompagne à merveille une intrigue un peu dingo. Cette fois-ci, on reste un peu en dehors de l'histoire, qui démarre mollement. Le héros, Jacky Toudic,  vit de petites arnaques en utilisant son physique qui est une réplique exacte de Mathieu Kassovitz. Pourquoi pas ? A l'occasion d'un retour dans sa ville natale et à la faveur de la rencontre avec une avocate veuve et encore très appétissante, il va tenter de monter en gamme ( niveau arnaque) et s'attaquer à un producteur de cinéma... 

L'intrigue apparaît assez dingue comme d'habitude, mais cette fois-ci, le roman peine à convaincre. Peut être est-ce dû au retour du héros à Besançon qui est aussi la ville qui a entendu pousser les premiers cris de l'auteur. Du coup, nous avons droit à une sorte de guide touristique bisontin, sans doute particulièrement intéressant pour les habitants du lieu, mais qui, en plus de ralentir une intrigue qui lambine avant de se mettre en place, passionne autant qu'un mauvais téléfilm de France 3....l'humour en plus. C'est lui qui nous aide à patienter un peu avant que dans le dernier tiers cela s'emballe un chouya, mais avec des rebondissements un peu attendus toutefois. 

Polar mineur cette saison pour Jacky Schwartzmann.  La ville de Besançon et une certaine nostalgie d'une époque l'ont emporté sur ce qui est habituellement le sel de l'auteur: l'humour poil à gratter qui, ici, est lui aussi mis en sourdine. Pas déplaisant à lire mais sans beaucoup d'aspérités. 

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