dimanche 25 octobre 2020

Peninsula de Yeon Sang-ho


Le cinéma grand spectacle et d'action américainayant déserté les écrans, faut-il vous rabattre sur le film coréen "Peninsula" ( suite du "Dernier Train pour Busan") ? 

A cette question dont dépend en partie le moral des exploitants de salle, je réponds OUI ! Vous y trouverez tout ce que vous aimez dans ce genre de production, c'est même une véritable compilation. Ne pas avoir vu le premier épisode n'a aucune importance, l'histoire étant vraiment autonome et bien différente de l'opus précédent. Nous avons au départ des malfrats qui doivent récupérer un camion dans une mégapole coréenne envahie par des zombies où seuls quelques mercenaires au cerveau sérieusement endommagés par l'alcool ont réussi à cohabiter. 

Scénario basique autour d'une mission ( quasi impossible) où très vite bons et méchants seront bien délimités. C'est mieux pour pouvoir ensuite vibrer aux nombreuses courses poursuites au milieu de zombies qui, ici, servent uniquement de quilles à décaniller comme dans un mauvais jeu vidéo antique. Pour le côté aventure un peu violente, vous trouverez une désormais inévitable scène de jeu de cirque avec pauvres prisonniers ( un des héros évidemment) tremblant face à des zombies que l'on lâche devant un public de parieurs hystériques. Et comme il faut une dose de joliesse, il y a des enfants asiatiques adorables mais inventifs et ingénieux ( sortes de Mac Gyver en couettes et bermuda). Pour faire un pendant au sang ( pas de crainte, ça ne coule pas à flot) , vous aurez des larmes, avec un interminable ( et plus qu'improbable) final, filmé comme un summum de suspens qu'un traitement particulièrement sirupeux et larmoyant plonge dans le grand n'importe quoi. 

Vous ne serez donc pas dépaysé par ce film qui offre une excellente alternative à tous les films de super héros amerloques. Le scénario ultra prévisible ne vous fera pas réfléchir. C'est filmé à 100 à l'heure pour ne pas vous ennuyer ( et trop réfléchir) . Les gros moyens financiers, techniques et numériques sont présents à l'écran. Certains peuvent même y trouver un pendant avec ce que nous vivons en ce moment ( mais c'est tellement facile de faire dire ce qu'on veut à n'importe quoi). Alors, tentés ?  




 

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