On dit souvent que le lecteur de polar aime ce genre pour la détente que ça peut lui apporter... Il n'est pas certain qu'en refermant "Les Mains Vides", il soit vraiment détendu car son moral en aura pris un coup. Certes, il aura visité la ville de Parme, copieusement décrite ( façon balade de guide touristique...mais sans la cité sous les yeux hélas...) au gré des déambulations du commissaire Soneri, homme ancré dans un passé qui peut parfois le faire passer pour un vieux ratiocineur genre " C'était mieux avant".
Quand on voit ce que semble devenir cette ville du nord de l'Italie, on peut être d'accord avec le héros de Valerio Varesi. Imaginez un vieux morceau de Parmesan que vous auriez laissé au soleil d'un été caniculaire et qui en plus de suinter lamentablement, verrait la pourriture s'installer petit à petit. Vous avez l'image exacte de ce que décrit l'auteur. A partir du meurtre d'un commerçant du centre ville ( enquête dont l'issue ne semble pas franchement intéresser l'auteur), le récit s'ingénie à décrire comment la société libérale, a fait naître quelques mafias ( en Italie, c'est aussi une spécialité ) jouant sur l'égoïsme et l'envie de paraître d'une population obnubilée par l'argent, qui, depuis quelques temps sont chahutées, doublées par une mafia en col blanc acoquinée à un pègre d'origine albanaise ( les nouveaux gros méchants des polars). Le récit est glaçant ( malgré la température ambiante qui fait dégouliner tous les protagonistes du livre), guère rassurant et ce n'est pas le final qui rattrape cette triste impression. On ne rit donc pas une seule fois chez Varesi. Par contre, on y trouve une jolie mélancolie qui traîne parmi les pages et un regard politique acéré. On peut regretter ici ou là des morceaux un peu trop symboliquement appuyés, ( l'accordéoniste, l'orage ) mais le roman se lit avec intérêt et rappelle que le polar aime à se frotter à la dure réalité de nos sociétés, parfois, bien mieux qu'un roman classique voire qu'un essai. C'est ici le cas et c'est fait avec talent.
Quand on voit ce que semble devenir cette ville du nord de l'Italie, on peut être d'accord avec le héros de Valerio Varesi. Imaginez un vieux morceau de Parmesan que vous auriez laissé au soleil d'un été caniculaire et qui en plus de suinter lamentablement, verrait la pourriture s'installer petit à petit. Vous avez l'image exacte de ce que décrit l'auteur. A partir du meurtre d'un commerçant du centre ville ( enquête dont l'issue ne semble pas franchement intéresser l'auteur), le récit s'ingénie à décrire comment la société libérale, a fait naître quelques mafias ( en Italie, c'est aussi une spécialité ) jouant sur l'égoïsme et l'envie de paraître d'une population obnubilée par l'argent, qui, depuis quelques temps sont chahutées, doublées par une mafia en col blanc acoquinée à un pègre d'origine albanaise ( les nouveaux gros méchants des polars). Le récit est glaçant ( malgré la température ambiante qui fait dégouliner tous les protagonistes du livre), guère rassurant et ce n'est pas le final qui rattrape cette triste impression. On ne rit donc pas une seule fois chez Varesi. Par contre, on y trouve une jolie mélancolie qui traîne parmi les pages et un regard politique acéré. On peut regretter ici ou là des morceaux un peu trop symboliquement appuyés, ( l'accordéoniste, l'orage ) mais le roman se lit avec intérêt et rappelle que le polar aime à se frotter à la dure réalité de nos sociétés, parfois, bien mieux qu'un roman classique voire qu'un essai. C'est ici le cas et c'est fait avec talent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire