L'éditeur, fine mouche, avait apposé un beau bandeau rouge sur la couverture comme chez Gallimard. Le chaland que je suis a bien sûr était appâté et a acquis la chose sans barguigner.
Ca débute au Moyen-Age avec deux bâtardes sauvées par des moines. Puis cela continue avec un groupe de lycéens parisiens qui ont envie de tester le spiritisme. La séance fonctionne au-delà de leurs espérances, puisqu'ils entrent en contact avec la mère défunte de leur amie Haïtienne. La suite virera au noir sans pour autant savoir ce que l'épisode moyenâgeux venait faire au début...
Dire que j'ai été emballé par le récit serait mentir. L'intrigue est finalement simple, pas franchement palpitante et un peu cousue de gros fils blancs. La toile de fond, avec le groupe d'adolescents ne brille pas par son originalité ....il est difficile de se démarquer tant le sujet est, et a été déjà beaucoup exploité.
Ce n'est pas désagréable à lire, mais cela n'a absolument pas la densité des précédentes oeuvres romanesques de Carole Martinez. Mais peut être que le récit prendra toute son ampleur avec l'apport des deux autres tomes annoncés car "Bouche d'ombre" est un triptyque. Pour le moment, ce premier volume n'est pas à proprement parler convaincant. Seules les illustrations de Maud Begon, par leur finesse et leur trait assez singulier, arrivent à donner à ce récit une atmosphère particulière entre mystère et noirceur.
Pour le lecteur que je suis, j'attendrai sans nul doute le prochain roman de Mme Martinez malgré cette incursion, au demeurant sympathique, dans l'univers de la bande dessinée, plutôt que la suite de cette histoire...
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