Agnès Obel est cette chanteuse germano-danoise qui a eu la chance l'hiver dernier de faire la couverture du vénérable magazine Télérama à l'occasion de la sortie de son premier album "Philharmonics". Un sacré coup de projecteur qui a plutôt bien fonctionné si l'on en croit les ventes de disques qui ont suivi et le nombre de concerts programmés pour cet automne.
Personnellement, "Philharmonics" m'a accompagné très souvent durant cette année, les mélodies au piano inspirées par Erik Satie et la voix légèrement voilée d'Agnés Obel opérent sur moi un charme certain.
C'est donc en vrai fan que je me suis rendu à son concert donné au théâtre de Laval samedi soir.
Bonne nouvelle, la salle était bourrée à craquer. Sur la scène, totalement dépouillée, étaient installés un piano, une harpe et un violoncelle. Le noir se fait, des projecteurs blancs éclairent les trois instruments et entrent la chanteuse, la violoncelliste puis la harpiste.
Agnès Obel semble toute fragile, chevelure blonde sur un corps mince drapé de noir. Installée au piano, elle régle inlassablement le micro. Mais dès que la musique démarre, simple, mélodique la magie opère. Les trois musiciennes, en parfaite symbiose, ont magnifié à l'extrême ces morceaux qui m'avaient semblé simples sur l'album. La puissance du violoncelle jouant souvent dans des tons extrêmes, les rythmiques à la harpe et la voix ample, précise, d'Agnès Obel qui m'a semblé utilisée ici comme un quatrième instrument, ont donné à ces ballades une couleur tout à fait magique. La salle, sous le charme, a réservé un triomphe amplement justifié à la chanteuse.
Une très belle soirée donnée par une vraie musicienne dont la grâce et le talent me font espèrer bien vite de nouvelles compositions.
A signaler, une très agréable première partie, parfaitement assurée par un crooner belge nommé Daan qui mérite que l'on aille écouter son album qui sort prochainement.
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