La guerre est déclarée de Valérie Donzelli est le genre de film dont on ne peut pas dire du mal.
Le sujet tire larmes au possible, contant le parcours d'un couple dont l'enfant est atteint d'une tumeur au cerveau, est forcément poignant. L'actrice/réalisatrice mettant en image sa propre histoire, rejouant avec son ex conjoint (Jérémie Elkaïm) ces morceaux de vie, nous attrape par la main, le coeur, les tripes et se joue du spectateur avec habileté. Ici, grâce à une réalisation branchée, un rien clipesque, le film évite de tomber dans le mélo le plus effroyable. Les personnages des parents sont gracieux, aimants, tour à tour drôles et émouvants mais jamais larmoyants. Une multitude de seconds rôles apportent au film un supplément d'âme assez réjouissant ( à noter une scène avec Aude Lemercier, la soeur de Valérie, assez hilarante).
Mais tout cela ne fait pas forcément un chef d'oeuvre comme la presse semble le dire. Valérie Donzelli est déjà très habile pour éviter la plupart des écueils qu'un tel sujet pouvait apporter mais il manque un petit quelque chose qui donnerait au film un supplément d'âme.
Tel qu'il est, il faut vraiment aller le voir. En plus, en ces temps de libéralisme forcené, un film qui est dédié à l'hôpital public doit être vu. A ce propos la réalisatrice a déclaré aux cahiers du cinéma : " La dédicace à l'hôpital public, c'est pour rappeler qu'on vit dans un pays où l'accès aux soins est gratuit, même quand cela coûte une fortune. Si des américains veulent faire un remake, ce sera l'histoire d'une famille qui cherche de l'argent pour sauver leur enfant..."
Alors, je m'incline et je dis : Merci Valérie !!!!
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