Ah Royan, riante cité balnéaire, avec ses plages, ses criques, son casino, ses édiles un peu véreux que sa population de retraités élit d'une seule main bagouzée et néanmoins tremblotante. Et puis, il y Charly. Charly est de retour après une mise au vert volontaire. Charly traîne un profil d'homme de main non bagouzée et qui n'a jamais tremblé pour donner la mort et se refaire une vie paisible avec un tel passé n'est guère aisé. Bien sûr, il peut travailler dur comme ouvrier ostréicole, mais comment résister à une proposition moins honnête mais de bien meilleur rapport ? Une chose est certaine , ilne tuera plus ! Ses crimes précédents, tous commandités et bien sûr restés impunis, lui courent encore dans la tête. Seul dans son appartement donnant sur l'estuaire de la Gironde, il ne cesse de ressasser le gâchis qu'ont occasionné dans sa vie ces quelques méfaits. Le passé refait toujours surface et, en l'occurrence, sous les traits d'une sombre ordure, qui, dans un bureau banal d'une de ses zones commerciales sans âme, manipule élus locaux, entreprises du secteur et petites frappes. Et lorsque les commandes ne déroulent pas comme il faut, l'engrenage fatal dans lequel Charly met un doigt, risque bien de lui en emporter plus...
Rangez parasols et lunettes de soleil, vous n'en aurez pas besoin pour lire ce polar dont la noirceur pourrait bien faire pâlir votre bronzage. Vous resterez tout le récit dans la tête de Charly, éprouvant avec lui tous ses remords, tous ses sombres sentiments, ses colères, ses peurs. Petit à petit vous épouserez sa quête, quitte à faire de vous , au pire un misérable complice, au mieux lui trouver de vraies excuses et être en totale empathie.
Cette intrigue, forcément ambiguë, est une des forces de ce roman qui par ailleurs bénéficie d'une écriture sèche, tendue comme un arc, où parfois les phrases cinglent comme une balle vous frôlant et percutent le lecteur, qui, le souffle presque coupé, tourne les pages avec empressement.
Malgré un décor balnéaire, quasiment aucun rayon de soleil n'éclaire cette histoire et fait de " Ainsi débute la chasse" un véritable polar noir d'atmosphère franchement réussi. Et si vous connaissez Royan, pas sûr que la prochaine fois que vous irez fouler le sable de sa grande plage, vous regardiez cette cité du même œil attendri de vacancier prêt à faire une sieste tranquille sur son transat...
Rangez parasols et lunettes de soleil, vous n'en aurez pas besoin pour lire ce polar dont la noirceur pourrait bien faire pâlir votre bronzage. Vous resterez tout le récit dans la tête de Charly, éprouvant avec lui tous ses remords, tous ses sombres sentiments, ses colères, ses peurs. Petit à petit vous épouserez sa quête, quitte à faire de vous , au pire un misérable complice, au mieux lui trouver de vraies excuses et être en totale empathie.
Cette intrigue, forcément ambiguë, est une des forces de ce roman qui par ailleurs bénéficie d'une écriture sèche, tendue comme un arc, où parfois les phrases cinglent comme une balle vous frôlant et percutent le lecteur, qui, le souffle presque coupé, tourne les pages avec empressement.
Malgré un décor balnéaire, quasiment aucun rayon de soleil n'éclaire cette histoire et fait de " Ainsi débute la chasse" un véritable polar noir d'atmosphère franchement réussi. Et si vous connaissez Royan, pas sûr que la prochaine fois que vous irez fouler le sable de sa grande plage, vous regardiez cette cité du même œil attendri de vacancier prêt à faire une sieste tranquille sur son transat...
J'avais beaucoup aimé ce roman, bien noir, comme tu le dis !
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