jeudi 18 décembre 2014

Gaby Baby Doll de Sophie Letourneur


J'aime aller voir les petits films, distribués petitement dans des petites salles par un petit distributeur. Même si dans "Gaby Baby Doll" il y a un grand chanteur et la fille d'une grande actrice en tête d'affiche, cela reste un film fragile qu'à priori il faut défendre, car c'est dans ces zones de petites productions que se trouvent les grands artistes de demain.
Gaby dans le film est une jeune femme un peu névrosée. Elle ne peut pas rester seule une minute. Et lorsque son médecin lui prête une maison dans une campagne profonde, c'est avec un troupeau d'amis qu'elle s'y rend et accessoirement avec un genre de fiancé. Mais quand tout le monde la laissera, y compris son amoureux qui a bien vite compris qu'elle allait lui rendre la vie impossible, Gaby, va chercher de la compagnie coûte que coûte pour meubler sa solitude. Le bar du coin est un repère à célibataires, certes un peu imbibés, mais gentils... Mais celui vers qui elle s'aimantera irrésistiblement, est une sorte d'ermite barbu et au jogging crasseux qui habite dans une cabane non loin de chez elle.
Oui, on est dans un conte, mais un conte un peu déglingue. La jeune fille, bergère des villes, trouvera -t-elle son prince charmant ?  C'est le suspens du film surtout que la bergère est sérieusement compliquée et, à l'image, guère glamour. Si l'on devait décerner un prix à ce film (qui aura du mal à en avoir), c'est celui où une actrice fait le plus souvent pipi à l'écran. Oui, elle est chieuse et a donc tout le temps envie d'uriner ! Face à elle, l'ermite est Benjamin Biolay, taciturne à souhait, et ayant assorti sa tignasse grasse avec un pantalon de jogging informe et crasseux. Tous les deux vont apprendre à se connaître malgré leurs objectifs bien différents...en arpentant inlassablement les mêmes promenades dans la campagne.
Oui, c'est très répétitif, pas passionnant pour deux sous. Oui cela rappelle le cinéma de Hong Sang-soo et...dommage pour moi, je n'ai jamais adhéré aux films du cinéaste coréen. Oui cela n'a pas réellement d'intérêt, on ne voit pas trop où la cinéaste veut en venir. Oui, j'ai été le seul des cinq spectateurs présents dans la salle à être resté jusqu'au bout ! Et j'ai bien fait, le duo chanté du générique de fin Lolita Chammah / Benjamin Biolay est charmant ! Mais pas sûr que cela suffise à faire venir les spectateurs. Il y a des jours où l'on voudrait bien défendre les petits films...


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