Un polar intitulé "Tiré à quatre épingles" avec un héros inspecteur nommé Chanel et des statuettes africaines percées de piques, d'épingles, donne à penser que l'humour ne sera pas absent du roman. Au milieu d'une intrigue tournant autour du meurtre d'une dame refaite au silicone, évoluant dans l'univers de l'art africain et où la gare de Lyon tient une place importante, il est effectif que la plume de Pascal Marmet est légère. Aussi légère que le personnage de Alex/Laurent, jeune homme tout de vert vêtu et fasciné par le personnage de Peter Pan qui va se trouver mêlé à cette histoire par hasard et dont la démarche sautillante mais fuyante va donner un peu de fil à retordre aux policiers du 36 quai des Orfèvres.
Mais cette légèreté est aussi appliquée à l'intrigue. Plein de bonnes idées parcourent cette histoire comme les deux jeunes stagiaires affectées à l'enquête, l'immeuble dans lequel habite Chanel, sorte de navire au bord du gouffre, branlant et pathétique, peut être à l'image de son propriétaire ou la consigne de la gare de Lyon en proie aux maléfices d'une statuette africaine. L'intrigue est fournie, elle aussi, même si les rebondissements peuvent apparaître téléphonés, le hasard faisant souvent bien les choses. Ce n'est jamais désagréable à lire mais tout cela manque un peu de corps. Un approfondissement des personnages et une meilleure utilisation de toutes ces bonnes idées aurait donné sans doute un polar plus passionnant.
Cependant, tel qu'il est, il n'est pas désagréable à lire et permet de passer un moment agréable, c'est déjà ça. Personnellement, j'en demande un peu plus à un roman policier et "Tiré à quatre épingles " risque de passer dans la catégorie "sitôt lu, sitôt oublié" ....sauf si la statuette africaine vient me tourmenter par esprit de vengeance...
Roman lu dans le cadre de "Masse critique" du site Babelio, le site de tous les lecteurs.
Je ne lis pas ta chronique car ce sera ma prochaine lecture.
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