mardi 16 août 2011

Inès de la Fressange dans Elle

Ce matin mon regard s'est arrêté sur la couverture du dernier numéro de Elle daté du 12 août.
C'est bizarre me suis-je dit, que peut donc avoir comme actu la chanteuse Liane Foly pour faire la couv' de ce vénérable magazine?
En regardant plus attentivement, je lis qu'il s'agit plutôt d'Inès de la Fressange. Auraient-elles donc le même chirurgien?
Peu importe! Moi, Inès de la Fressange, je la trouve plutôt sympa. Au classement de mes personnalités françaises les plus importantes, elles est classée 234ème, ce qui est bien pour un ancien mannequin recyclé. (Pour donner un ordre d'idée, BHL, lui, est 993ème juste derrière Florence B la caissière de la supérette de mon quartier qui me met de bonne humeur chaque fois que je passe à sa caisse.)
Inès de la Fressange, c'est la parisienne, un rien gouailleuse, qui pose un humour décalé sur un milieu qui en manque souvent. Et puis, j'ai un point commun avec Inès, nous avons le même âge : 54 ans. Raison de plus pour ouvrir le magazine ELLE et me jeter sur le.... heu... comment dire? Ce n'est pas un reportage, ce n'est pas une interwiew, pas vraiment un portrait, mais ça ressemble plutôt à des pages de mode, le tout sur 20 pages sobrement intitulées "Party de campagne".
Le texte sur une pleine page est un modèle du genre. Inès est follement heureuse en vacances avec ses filles (sauf que les photos ont été faites au mois de juin, sans l'ainée qui devait sûrement passer son bac français). Tout lui réussit : son nouveau fiancé brille et pétille dans les dîners parisiens, elle vient de décrocher un nouveau contrat pour être égérie chez L'Oréal, son livre cartonne et, cerise sur le gâââteau chacune de ses filles va être également égérie qui d'un parfum italien pour l'une et qui d'une boutique de vêtement pour l'autre. Bref tout roule et je suis content pour elles!
La journaliste de ELLE est en extase devant Inès, ce bonheur..., cette complicité avec ses deux ados... mais comment fait-elle? Elle ne fait rien Inès, le bonheur c'est naturel pour elle surtout devant l'objectif du magazine et sous la plume servile de la journaliste au service des stars.
Là ou ça coince, c'est que le lecteur ou la lectrice,n'y croit plus à ces articles d'un autre temps. Déjà, la semaine dernière, le même magazine, avait déliré sur le retour de couche radieux de Marion Cotillard, nous offrant un reportage dégoulinant d'adjectifs sirupeux autour de la star sublimée par sa récente maternité. Pas une once de recul, que du sucre, du miel. jusqu'à l'écoeurement. On veut bien rêver un peu sur la plage devant des photos sublimées, photoshopées de nos vedettes mais de grâce, un peu de retenue!
Cette semaine, Inès de la Fressange en fait les frais. Ces photos floutées, surexposées de fausses vacances en Provence, faites pour cacher une cinquantaine, certes superbe, n'apportent rien de plus à son image. Elles nous renvoient plutôt une personne pas si sereine que ça, essayant de retenir vainement une jeunesse qui s'enfuit et qui n'arrive pas à assumer son âge véritable.
Je le dis : je veux voir de la ride, du capiton, des taches de vieillesse sur les photos de nos amies les vedettes. Elles n'en seront que plus humaines plus proches de nous mais toujours aussi inaccessibles de part leur statut d'ultra priviligiées Nous avons besoin de réel, de vérité et de simplicité dans notre époque où tout est vitrine, opacité et rentabilité.
Alors, Inès, la prochaine fois que ELLE vous propose un reportage photo, faites-vous photographier dans le Bricorama dont vous nous vantez les charmes et exigez que le service photo jette Photoshop à la poubelle. Je pense que pour vous ils le feront!

1 commentaire:

  1. Merci, merci ! Un an plus tard, Je viens de feuilleter le Figaro Madame et c'est encore la même chose... le problème avec Inès , qui est au demeurant une belle femme, c'est qu'elle n'arrête pas de courir après sa jeunesse en endossant une désinvolture qui ne trompe pas... Un rien pathétique au final !
    alluria
    alluria-alluria.blogspot.com

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