Je m'explique. Voilà trois jours que j'ai terminé le nouveau livre de Jean Paul Dubois, auteur dont j'aime bien les écrits et que je lis régulièrement. J'ai beaucoup apprécié ma lecture. Le sujet, sans être d'une grande originalité, est prenant et très bien mené. J'ai été interpelé par le cas de cet homme victime avec sa fille d'un accident d'ascenseur auquel lui seul a réchappé. J'ai admiré la prouesse de l'auteur d'arriver à nous intéresser à toutes ces anecdotes et détails techniques autour de ces cages qui nous transportent dans les hauteurs de building high-techs. J'ai beaucoup souri lorsqu'il entraîne son héros à devenir dog walker, promeneur de chiens, dans un Montréal enneigé et sous le regard outragé de sa snobinarde d'épouse.
Comme d'habitude, j'ai apprécié que l'auteur se serve de son histoire pour instiller de fines annotations sur notre époque, intelligentes et bien senties.
Alors, pourquoi, lorsque j'ai refermé le livre, après un dénouement abrupt et un peu déstabilisant, j'ai reposé le livre dans ma bibliothèque, dans la partie "à donner" ou "à vendre"? Aucune envie de le garder voire de le conseiller. Mais aucune envie non plus de le démolir. Simplement le sentiment d'un bel objet bien fait, bien écrit, avec pourtant de la saveur mais pas indispensable (enfin, plus que Pancol ou Musso).
Bon, si vous êtes dans un hall de gare, dans la boutique "Relay", "Le cas Sneijder" fera tout de même un excellent compagnon de voyage pour votre Paris/Bordeaux. Et c'est déjà ça !
je disais donc tout à l'heure que je ne suis pas fan de Dubois mais que ça se laisse généralement assez bien lire en effet. Celui ci ne me tente pas du tout, surtout après ton avis...
RépondreSupprimerMerci pour le commentaire sur le BdB. J'ai lu quelque part que Jean-Paul Dubois aurait écrit le Cas Sneijder en 1 mois et qu'il aurait de nouveau déclaré ne plus vouloir en écrire d'autres car écrire l'ennuie.
RépondreSupprimerRagot ou réalité ? Je ne sais pas.
L'impression de produit de consommation "designé" pour plaire au lecteur moyen, instruit mais pas trop, que ce roman semble nous avoir laissée à tous deux m'incite toutefois volontiers à imaginer un tel état d'esprit chez son auteur.
Je vous invite à écouter ceci plutôt que de relayer des ragots, Emmanuel :
RépondreSupprimerhttp://www.rfi.fr/emission/20111126-2-jean-paul-dubois-le-cas-sneijder