Pour son nouveau film, Emmanuel Mouret, fidèle à lui même, nous embarque dans des histoires de séduction, d'amour, d'infidélité et plus si affinités. Or, ici, il n'y a pas beaucoup d'affinités, car la plupart des histoires se terminent sans passer par la case sexe bien qu'il en soit énormément question.
Et c'est ça qui fait le charme de "L'art d'aimer". Avec des situations piquantes, sans complexes, les personnages s'essaient à l'infidélité, en parlent sans détours, avec des dialogues fins et primesautiers, sans une once de vulgarité et beaucoup de candeur. On se croirait un peu chez Rohmer mais c'est plus vif, un peu chez Marivaux en plus moderne quand même.
Il y a une brochette de comédiennes, amoureusement filmées, qui brillent de tout leur éclat à l'écran (Judith Godrèche, Frédérique Bel, Julie Depardieu). On prend un plaisir fou à suivre les méandres du coeur et du corps de ces personnages qui ne se préoccupent que de leurs amours. C'est léger, très léger et ça fait du bien. Emmanuel Mouret filme de mieux en mieux et devient le virtuose de plans d'intérieur, jouant avec art des portes, des coins et des murs, qui deviennent ici partie prenante de l'histoire.
Le seul reproche que l'on puisse faire à ce film est le sentiment qu'il est composé de sketches vaguement assemblés pour arriver à une unité un peu superficielle. Mais tel qu'il est, il permet de passer un très agréable moment et c'est déjà ça.
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