Ce
printemps est sorti le premier album d'une nouvelle chanteuse qui a
tout de suite eu les faveurs de la presse spécialisée. "Chaleur
humaine", titre fédérateur s'il en est, se révéla à
l'écoute extrêmement intéressant. On sentait déjà une
personnalité affranchie derrière cette voix au timbre original,
appelé à être reconnue entre mille. L'album, très maîtrisé,
pouvait dégager une certaine froideur mais donnait à penser que
l'on tenait là une chanteuse que l'on avait intérêt à garder à
l'oeil (heu...à l'oreille plutôt!) Les clips que l'on
trouvait sur internet, montraient que Christine savait bouger son
corps (et encore plus ses mains) avec grâce . Aidée par le succès
critique (puis public), la jeune chanteuse a aussi répondu à de
nombreuses interviews qui laissaient apparaître une belle personne
qui avait oublié d'être sotte, dévoilant au passage une femme de
tête, aux idées modernes et engagées et dont le projet musical,
voire scénique, ne ressemblait en rien à de l'amateurisme.
Le
disque ayant été la bande son de mon été, il était évident que
je me ruerai à l'un de ses concerts, histoire de voir si sur scène
la magie serait accentuée ou renverrait Christine vers ses boîtes
de nuit Londoniennes obscures qu'elle a un temps fréquentées. Et
ce fut fait hier soir, Dans petite salle juin (400 personnes) qui
affichait complet depuis un bon mois, un public, en majorité composé
de trentenaires, attendait gentiment que les lumières s'éteignent.
Et le
concert démarre! Dans le fond de la scène deux musiciens et à
l'avant un grand espace où évoluera Christine, souvent accompagnée
de deux danseurs. Dès le premier titre, avec cette danse syncopée,
hommage digéré à Michaël Jackson, on sent que la dame a un sacré
tempérament. . Petit gabarit mais grande présence, Christine
s'arroge la scène avec une aisance inouïe. Les chansons de
l'album prennent de l'ampleur, la voix est précise, puissante,
belle. Elle enchaîne les titres de son jeune répertoire sans
faillir, insérant par ci par là quelques reprises dont une version
d'"Amazoniaque" d'Yves Simon, presque tube un peu oublié,
que cette nouvelle version électro n'est pas arrivée à réveiller
(et qui sera pour moi le seul instant un peu plus faible de la
soirée). Hormis ce léger bémol, le spectacle est plus que
réjouissant, il est enthousiasmant ! Le public, totalement séduit, sut lui faire un joli triomphe.
Christine, en un
spectacle, démode tout un grand pan de la chanson française et
s'impose déjà comme LA découverte de la décennie. Son répertoire,
peut être pas des plus de de populaires mais diablement captivant,
auquel s'ajoutent une grande maîtrise vocale ainsi qu'une aisance à
se mouvoir, danser, apostropher le public, font que Christine devient
à la fois la nouvelle queen et le nouveau king de la chanson
française! Et Pourvu que cela dure ... longtemps!
Très belle découverte pour ma part j'adorerais la voir en concert.
RépondreSupprimerEn attendant la suite qui je pense sera belle.
je l'écoute beaucoup
Bon WE