C'est le genre de film que l'on va voir sans rien en attendre, où l'on pénètre dans la salle en pensant soutenir un petit film français par sa présence mais en sachant bien que l'on va retomber sur l'énième resucée d'une histoire autobiographique convenue. On est donc surpris, à la sortie, de repartir tout guilleret, car le film possède un charme certain.
Je ne connaissais pas Arnaud Viard, je ne regarde que peu la télé et encore moins les multiples téléfilms ou mini-séries dans lesquels il apparaît. Son premier long-métrage en 2003 m'était aussi inconnu que les courts métrages qu'il a réalisés. A l'écran, c'est Arnaud Viard qui apparaît avec ses doutes, ses questionnement sur l'âge, ses problèmes d'argent, ses amours, ses galères dans le métier de comédien et de réalisateur. Le sujet est rebattu mais, contrairement à Romain Goupil il y a quelques semaines, l'exercice, qui pourrait passer pour narcissique, s'avère drôlement sympathique. Composé de petites scénettes tantôt bourrées d'humour, tantôt plus tendres, voire dramatiques, il réussit à construire un récit assez dense de sa vie de comédien toujours plus ou moins en galère, entre deux histoires d'amour et affrontant le deuil de sa mère. C'est pétillant pendant toute la première heure. Hélas, il a dû suivre les conseils de son producteur (Christophe Rossignon dans le film) et nous offre un fin assez heureuse, pas vraiment convaincante.
Il restera en mémoire le joli portrait d'un quarantenaire plus sympathique qu'égocentrique malgré une mise en avant casse-gueule. Ce deuxième film, à la fraîcheur certaine et au ton gentiment réaliste est la bonne surprise de cette première semaine d'avril qui marque souvent l'ouverture d'une période de vaches maigres, de fonds de tiroir de distributeurs et l'approche de Cannes 2015.
Pas sûr qu'Arnaud Viard monte les marches cette année pour cause d'immense succès en salle, mais s'il fallait choisir une comédie agréable en ce week end de Pâques, "Arnaud fait son deuxième film" sera un très bon choix .
Et pour le plaisir, la chanson du générique de fin : lança perfume de Rita Lee, vieux tube que j'avais oublié et qui m'a donné envie de danser dans la salle...
Carrément enthousiasmant !! j'avais envie d'y aller...tu n'as fait que renforcer mon envie...résultat : merci j'ai adoré!
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