Quand c'est raté, c'est raté. Dans un déroulé un peu poussif, le spectateur entraperçoit ce que le réalisateur a voulu injecter dans un polar qu'il voulait vraisemblablement décalé et mystérieux. Mais tout est tellement survolé, jamais réellement approfondi tant son regard sur le temps qui passe ( autour du personnage de Charles Berling toujours au point mais qui compose avec une partition au final réduite), que sur la confrontation de la richesse et de la pauvreté ( tendance en ce moment mais ici anecdotique) voire autour des interrogations sur le goût en art. Alors on se contente de regarder cette histoire au scénario improbable ( le flic qui entre chez les gens juste en disant bonjour je suis de la police ). Le film ne parvient jamais à nous intéresser aux deux protagonistes principaux ( un policier au bord de la retraite et un jeune bourgeois qui cherche à ne laisser aucune trace) tant ils semblent jouer dans deux histoires différentes. Et quand arrive l'inévitable confrontation, elle tombe vite à plat.
Il ne serait par contre pas tout à fait raisonnable de snober ce long-métrage car il possède une petite perle qui risque de faire parler très bientôt d'elle : Jennifer Decker. Si le film n'est pas réussi, cette jeune et très jolie comédienne, parvient par sa forte présence ( et un rôle féminin entreprenant et pas du tout potiche, le seul bon point du scénario) à tirer son épingle du jeu. Pétillante, joliment libre, elle apporte au film ses meilleurs moments. Décidément, la Comédie Française ( oui, Jennifer Decker appartient à la noble institution!) reste vraiment une pépinière d'actrices ou d'acteurs formidables.
Donc, Pour Jennifer Decker ( on ne répétera jamais assez son nom), on peut aller voir ce beau voyou...
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