Quand un éditeur publie un recueil de nouvelles, en bon commerçant, il met en avant, en première position donc, celle qui lui semble la plus réussie, histoire de mieux appâter le chaland ou le critique.
Avec "Dix rêves de pierre", il n'a pas pu être fait ainsi car, Blandine Le Callet, l'auteur, avait un projet tout autre. Ces dix nouvelles, toutes inspirées d'épitaphes lues lors de promenades dans des cimetières, sont proposées dans un ordre chronologique historique. Nous commençons le livre en 120 de notre ère en Turquie, pour finir en 2013, en France. Toutes nous narreront les derniers instants de leur(s) personnage(s) principal(aux), souvent accompagnés d'un chien.
Cette logique temporelle n'aide pas vraiment le livre, car, en plus de parler de la mort, il m'a semblé que les nouvelles les plus faibles étaient les premières comme si la lointaine histoire inspirait moins l'auteur. Je me suis dit qu'il était heureux que Blandine Le Callet n'ait pas été dans la peau de Shéhérazade, elle n'aurait pas tenu mille et une nuits, car c'est vers la fin de l'ouvrage que l'on trouve le meilleur.
Parmi ces dix trépas, ceux que j'ai le plus apprécié (mais est-ce que c'est mot est bien approprié ici?) s'intitulent "Les hortensias", sensible récit de grossesses n'arrivant pas à terme, et "Les petits carnets", portrait d'une vieille bourgeoise aigrie. Beaucoup moins convenues et distillant une petite musique plus grinçante, elles dénotent avec le reste du recueil, joli, avec un style délié mais pas vraiment accrocheur.
J'avais beaucoup aimé La ballade de Lila K. Je pensais lire ces nouvelles mais ton avis semble bien mitigé...
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