J'avais bien vu le mois dernier qu'Axelle Red avait sorti un nouvel album. Mais en tant que fan de la première heure j'avais depuis été fort déçu par ses dernières productions, mélange branché (trop pour moi sans doute) de funky, de soul mâtiné de disco et de je ne sais quoi... jamais médiocres mais trop pointues pour moi. Bref, un peu comme un vieux couple, le charme n'opérait plus, le silence s'était invité entre nous. La magie des premiers instants, celle des balades envoutantes de ses deux premiers albums, avait cédé la place à un ennui distingué pour finir par une séparation que je pensais sans retour.
Et puis hier, en zonant sur un site de téléchargement légal, à la recherche d'une nouveauté à me mettre sur les oreilles, j'ai aperçu Axelle, aguicheuse en poupée Barbie rousse, mais j'ai passé mon chemin, bien décidé à ne pas remettre le couvert. Et puis, comme je suis un gars un peu facile, j'ai répondu à son léger clin d'oeil et l'écoute des petits extraits proposés ont eu l'effet d'un vent léger d'été sur des braises encore un peu incandescentes, la flamme s'est ranimée et j'ai craqué ! J'ai téléchargé et depuis, c'est le bonheur ! La passion est de nouveau là, encore plus forte qu'avant et ça fait un bien fou ! J'ai retrouvé l'Axelle que j'aimais tant, celle des ballades léchées aux mélodies troublantes, des arrangements gracieux accompagnant cette voix si sensuelle parce qu'un peu enfantine.
Mais si "Rouge ardent" signe le grand retour de la chanteuse, c'est que, pour la première fois, il n'y a, pour moi, aucun titre à jeter, pas un morceau hommage à quelque chanteur génial américain, pas une chanson rythmée fabriquée avec des musicos un peu trop branchés. Non, Axelle s'est concentrée sur ce qu'elle sait faire de mieux et peut être aussi sur ce qu'une grande partie de son public aime : la chanson douce, calme, aux orchestrations délicates mettant en avant ce phrasé si particulier et ces décrochements, ces cris entre souffle et souffrance. Même si les paroles ne sont pas renversantes, je m'en fous, elles me parlent fortement. J'ai retrouvé Axelle, vibrante, musicienne inspirée, généreuse comme elle ne l'a jamais été, câlinant son public avec talent. Et même quand sa soif de morceaux rythmés se fait sentir, elle fait appel à Stéphan Eicher et à Miossec pour nous offrir une superbe chanson aux accents rock : "De mieux en mieux".
Alors maintenant que j'ai renoué avec ma chanteuse belge préférée, il faut bien le dire, le printemps qui arrive s'annonce plus beau. "La maison désertée", un des titres phare de l'album avec "Rouge ardent" et "Quelque part ailleurs", s'est de nouveau remplie. Axelle, son piano, sa musique, illuminent de nouveau l'espace et croyez- moi ces dix morceaux d'orfèvre sont de pures merveilles. C'est l'Axelle Red de l'époque d'"A tâtons" en mille fois mieux !
Voici le clip de "Rouge ardent" qui, hélas, ne met pas, à mon avis, cette belle chanson en valeur. Mais, fermez les yeux et écoutez...
Effectivement un album magnifique, d'accord à 1000% !
RépondreSupprimerSalut, les deux albums précédents étaient excellents mais ont déstabilisé le grand public. Heureux qu'AR est récupéré un fan de la première heure ;-)
RépondreSupprimerRien à ajouter, à partir de "Toujours moi", j'avais commencé à décrocher ... J'avais eu un élan pour "Un coeur comme..." mais j'avais besoin de mots plus articulés ! Là, je la retrouve comme je l'avais aimée, adorée, même ! Ta "critique" est très très bien vue. J'en ai acheté le CD et le vinyl, pour la petite histoire.
RépondreSupprimerAlbum très mauvais à mon gout. Je l'ai vu en concert privée il y a peu, grosse grosse déception également... Décidément elle a perdu tout son talent. Sa voix manque cruellement de justesse!
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