Je connaissais un peu la revue "Décapage" pour en avoir acheté quelques numéros selon les auteurs mis en avant. Depuis quelques numéros, le format a changé, la couleur est arrivée dans les pages et la revue prend une allure mook plus tendance. J'avoue que ces travaux de rénovation m'ont particulièrement séduit et donne à cette revue littéraire branchée et décalée, une allure bien plus sympathique.
Le numéro 49 vient de paraître et l'on y trouve à l'intérieur un esprit caustique, frondeur et intelligent au service de la littérature. Le sommaire est copieux, varié, pour tous les goûts. Comme dans toute revue, on grappille les articles au gré de son humeur, de ses envies, mais la mise en page soignée, invite à la lecture, à la découverte. J'ai pu donc sauter d'un hommage délicat et émouvant à Christian Gailly dont les textes de Jean Echenoz, de Laurent Mauvinier (entre autres) donnent vraiment envie de découvrir plus profondément cet auteur en fonçant chez son libraire rafler tous les titres disponibles, à un extrait du journal littéraire de Bernard Quiriny.
Un peu plus loin, on trouve un dossier assez rigolo : Cette oeuvre ou cet artiste que j'ai honte d'aimer. La rédaction est allée demander à toute une cohorte d'écrivains (D'Eric Neuhoff à Pierre Michon) d'écrire un petit texte sur ce thème. Jeu ambiguë car les personnalités qui y répondent, jouent sur leur image d'intellos. Il s'agit de faire bonne figure pour ne pas avoir plus tard à traîner quelques casseroles du genre : Alors Michel Onfray toujours fan de Mylène Farmer ? ( question inlassablement posée par des journalistes un rien perfides). Donc, comme on aurait pu s'y attendre, personne n'avoue faire tourner les serviettes lors d'un dîner en ville organisé à la maison ni ne posséder toutes les oeuvres de Marc Levy sous son lit. Chacun des écrivains s'en sort avec les honneurs. La palme du bon goût et de la maîtrise totale de son image revient à Karine Tuil, qui après avoir vanter les mérites de la culture des oeuvres mineures (populaire n'a pas du pouvoir sortir de sa plume) et tout en cherchant vraisemblablement son rouge à lèvres dans son sac Chanel, lâche qu'elle a honte d'aimer Céline; du grand art mais assorti d'une jolie démonstration littéraire.
Après un long autoportrait, très richement illustré d'Arnaud Cathrine, viennent les inévitables nouvelles qui sont une obligation dans une revue littéraire digne de ce nom. Au nombre de cinq, toutes inédites, toutes dignes d'intérêt (bravo la rédaction, bien choisies!), j'avoue que personnellement j'ai beaucoup apprécié celle d'Alice Zeniter sur un drôle de repas à trois à Dublin ainsi que celle de Vincent Wackenheim, proche de l'absurde mais totalement maîtrisée où la viande et la solitude y font un drôle de couple.
Pour conclure, et cela vous donnera sûrement une indication du plaisir que j'ai pris à lire "Décapage", dès que j'ai eu refermé la revue, j'ai couru chez mon libraire acheter les deux précédents numéros (et ouf il les avait en stock !). Je suis donc devenu addict à Décapage. Plus drôle que "La revue littéraire", moins commercial que "Lire", moins sérieux que "L'infini", "Décapage" devient ma friandise littéraire.
Le numéro 49 vient de paraître et l'on y trouve à l'intérieur un esprit caustique, frondeur et intelligent au service de la littérature. Le sommaire est copieux, varié, pour tous les goûts. Comme dans toute revue, on grappille les articles au gré de son humeur, de ses envies, mais la mise en page soignée, invite à la lecture, à la découverte. J'ai pu donc sauter d'un hommage délicat et émouvant à Christian Gailly dont les textes de Jean Echenoz, de Laurent Mauvinier (entre autres) donnent vraiment envie de découvrir plus profondément cet auteur en fonçant chez son libraire rafler tous les titres disponibles, à un extrait du journal littéraire de Bernard Quiriny.
Un peu plus loin, on trouve un dossier assez rigolo : Cette oeuvre ou cet artiste que j'ai honte d'aimer. La rédaction est allée demander à toute une cohorte d'écrivains (D'Eric Neuhoff à Pierre Michon) d'écrire un petit texte sur ce thème. Jeu ambiguë car les personnalités qui y répondent, jouent sur leur image d'intellos. Il s'agit de faire bonne figure pour ne pas avoir plus tard à traîner quelques casseroles du genre : Alors Michel Onfray toujours fan de Mylène Farmer ? ( question inlassablement posée par des journalistes un rien perfides). Donc, comme on aurait pu s'y attendre, personne n'avoue faire tourner les serviettes lors d'un dîner en ville organisé à la maison ni ne posséder toutes les oeuvres de Marc Levy sous son lit. Chacun des écrivains s'en sort avec les honneurs. La palme du bon goût et de la maîtrise totale de son image revient à Karine Tuil, qui après avoir vanter les mérites de la culture des oeuvres mineures (populaire n'a pas du pouvoir sortir de sa plume) et tout en cherchant vraisemblablement son rouge à lèvres dans son sac Chanel, lâche qu'elle a honte d'aimer Céline; du grand art mais assorti d'une jolie démonstration littéraire.
Après un long autoportrait, très richement illustré d'Arnaud Cathrine, viennent les inévitables nouvelles qui sont une obligation dans une revue littéraire digne de ce nom. Au nombre de cinq, toutes inédites, toutes dignes d'intérêt (bravo la rédaction, bien choisies!), j'avoue que personnellement j'ai beaucoup apprécié celle d'Alice Zeniter sur un drôle de repas à trois à Dublin ainsi que celle de Vincent Wackenheim, proche de l'absurde mais totalement maîtrisée où la viande et la solitude y font un drôle de couple.
Pour conclure, et cela vous donnera sûrement une indication du plaisir que j'ai pris à lire "Décapage", dès que j'ai eu refermé la revue, j'ai couru chez mon libraire acheter les deux précédents numéros (et ouf il les avait en stock !). Je suis donc devenu addict à Décapage. Plus drôle que "La revue littéraire", moins commercial que "Lire", moins sérieux que "L'infini", "Décapage" devient ma friandise littéraire.
Livre lu dans le cadre de masse critique du site BABELIO
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