mercredi 12 mars 2014

Monuments Men de Georges Clooney


Georges Clooney ne boit pas que du café, il essaie de bonifier son image d'intellectuel du cinéma. Après le producteur engagé, le militant gauchiste (pour les USA), l'humanitaire,  voici l'historien ! Ok, il avait déjà présenté une étude sur le maccarthysme mais, cette fois-ci, il s'attaque à du lourd : un épisode peu connu de la deuxième guerre mondiale, la constitution d'une section spécialisée dans la récupération d'oeuvres d'art volées par les nazis. Et comme on ne doit pas faire les choses à moitié, pour bien situer Georges à sa place exacte de réalisateur qui en a (dans le crâne), on double le récit historique d'une question vaguement philosophique :" Doit-on risquer sa vie pour sauver une oeuvre d'art ? ". Et à l'arrivée vous obtenez un grand film , " Ala recherche de la Madone perdue". (non, pas Madonna, elle a refusé, elle n'a rien compris au scénario).
Georges veut bien faire l'historien, mais hélas, il ne veut pas laisser tomber son humour bon enfant (qui lui vaut tant de succès), ni ses copains acteurs, ni les poncifs du film d'action US. Alors son film hésite à trouver son style  pour n'être qu'une suite de sketchs : un drôle, un tragique avec vers la fin une variante avec un sketch à suspens. L'action avance par accoups, certaines scènes pouvant fonctionner, d'autres sombrant dans la facilité. Les clichés débarquent par garnisons entières. Dans la section, les seuls à mourir seront évidemment l'anglais et le français, leur nationalité ne leur donnant pas la bravoure nécessaire. Du coup ce pauvre Jean Dujardin disparaît assez vite après avoir placé deux ou trois répliques du genre ; "Oui, chef !", "Planque-toi, il tire" ou, plus long,  " Je suis content d'être là, parmi vous !". On admirera au passage, que les soldats américains étaient de bons pères ou de bons maris. Ainsi, James (Matt Damon), résistera aux plaisirs d'une nuit d'amour avec une française forcément délurée (mais qui l'attire énormément) sous le seul prétexte qu'il est marié. Quel homme, il résiste à Cate Blanchett ! Je vous fais grâce des mines patibulaires des nazis, et même des russes (les vieux réflexes ressortent). On patauge dans les poncifs voire dans l'invraisemblance car les membres de cette section ne sont pas des soldats mais plutôt des universitaires pas du tout entraînés au combat (voire bedonnant ou ayant du mal à se déplacer). Lorsqu'ils se trouvent dans des situations délicates, genre échanges de tirs, ils sont chanceux comme des américains au cinéma : les balles les ratent systématiquement ! Bref cette épopée n'est que l'énième resucée d'un hymne à l'Amérique triomphante et sauveuse de l'humanité ( ah, y'avait des alliés ? Pas vu!).
 Georges filme Clooney.  Il s'essaie au sérieux de l'historien maintenant que le cheveu gris a colonisé son crâne mais son  regard est amusé, il pratique l'humour dans toutes les situations, même les pires (non, pas quand il découvre une barrique de dents en or, là au moins, il a la pudeur de se taire) et il porte des Ray Ban, surtout quand il pleut, qu'il neige ou qu'il n'y a pas de soleil... La classe quoi !
Son film n'a pas grand intérêt, utilisant une vague vérité historique, pas du tout exploitée, pour servir de prétexte à quelques scènes d'humour ou d'action dans le plus pur style hollywoodien. A éviter, même par les amateurs de café et les fans de Jean Dujardin.
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1 commentaire:

  1. J'en sors! Je m'attendais a un film médiocre...c'est pire: c'est grotesque!!

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