Certains diront, et ils n'auront peut être pas tort, que le bobo parle aux bobos. On retrouve dans ce recueil pas mal d'ingrédients qui y font penser. On sirote des mojitos aux terrasses de bars ensoleillés, quelquefois à Venise. On se promène beaucoup dans le Paris du centre, mais aussi à Bruges si romantique à l'automne. On sent une vie à l'abri de pas mal de contingences matérielles où l'esprit voyage aussi bien que les êtres. Et alors ? Est-ce un mal ? Philippe Delerm ne donne pas de leçon, il essaie seulement de faire partager cette chance que nous avons de vivre sur une portion de terre où l'on peut s'attarder sur ce qui nous entoure et, suprême luxe à portée de tous, sur soi-même.
Oui le mojito, plus à la mode, a remplacé la bière d'hier, mais le mode d'absorption est le même : par petites gorgées, c'est conseillé, sinon on risque de passer à côté de la dégustation si l'on choisit de boire cul sec. Certaines fois, ce sera magique, d'autres fois plus convenu, mais au final, ce livre est une petite gourmandise, une variété de haïkus à la française car notre langue et nos écrivains aiment s'attarder avec les mots.
Il est clair que si le titre choisi avait été:"Guignolet ou rien"(cf une autre raison d'habiter sur terre), cela aurait fait moins bobo que les Mojitos. Pourtant je suis convaincue que bientôt, boire un Guignolet ça fera branché...! am
RépondreSupprimerToi tu l'as lu le bouquin.... Delerm met le guignolet en vedette a un moment. Du coup, tous les bobos en ont acheté.
RépondreSupprimeroui je l'ai lu! Et je l'ai savouré...
SupprimerSuis bien d'accord. Y a de très jolies captures de vie. Merci du conseil. Il m'a aidé à survivre 1h dans un train bondé ...
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