Le titre appelle une interrogation. mais à qui s'adresse-t-il ? Je cherche... sans doute pas au personnage incarné par Manu Payet, écrivain divorcé et alcoolique à cent lieues du jeune premier et qui noie les illusions qu'il n'a plus dans des cocktails. Peut être au jeune frère qui du haut de ses dix-neuf ans drague sans vergogne une trentenaire joueuse et à la vie trouble ? Ou alors, et j'ose espérer que non, cela est l'affirmation vaniteuse de la réalisatrice dans une sorte d'auto congratulation étrange?
Personnellement, si ma dernière affirmation est exacte, je risque d'être un poil désagréable en infirmant le titre. Je n'ai aucune envie de tresser des lauriers à Emma Luchini. Le sujet de son film, l'irruption d'une belle blonde qui attire le regard de deux frères, déjà pas bien original au départ, se trouve plombé par un scénario passablement paresseux qui, dans la première partie avance avec de grosses ficelles pour finir paresseusement en roue libre.
Ce "début prometteur " l'est sans doute pour intégrer la catégorie des comédies françaises formatées dont la seule ambition est d'être programmées un soir d'été, sur la grille d'une quelconque chaîne télé.
C'est le sort qui risque d'arriver à ce film ayant sur le papier quelques atouts vendeurs. La présence de Fabrice Luchini en retraité bougon et passionné d'horticulture peut attirer le chaland même s'il n'a qu'un second rôle et qu'il éructe pour la millième fois quelques répliques même pas bien senties. Autre élément émoustillant, Manu Payet, à contre emploi, qui fait bien son boulot mais ne peut quand même pas sortir le film de l'ornière.
J'ai entendu la réalisatrice déclarer innocemment que ce n'était pas le succès du film qui l'importait mais plus le fait qu'elle pouvait exprimer ses idées.... Heu ? Lesquelles ? Parce qu'à part quelques remarques sur l'amour qui s'étiole et qui passe , je ne vois dans ce film aucune pensée saillante. Mais peut être considère-t-elle la scène où l'héroïne blonde et trentenaire embrasse dans un même élan les deux frères, laissant supposer une nuit à trois, comme l'élément majeur et follement subversif du film ? Je reste très circonspect sur l'éventualité révolutionnaire de ce propos, surtout que l'emballage général du film, policé et bien propret, n'évoque nullement une quelconque envie de sortir du cadre.
"Un début prometteur ", bien mal intitulé, s'oubliera bien vite. Et ce n'est pas moi qui poserai la question : A quand le prochain ?
À toi aussi tu es dubitatif !!!
RépondreSupprimerLe titre est tout simplement le même titre que le livre de Nicolas Rey, par conséquent il s'adresse en effet au jeune frère :)
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