vendredi 28 octobre 2011

Les ignorants d'Etienne Davodeau

J'ai trouvé le cadeau idéal pour Noël prochain ! Fini d'offrir le dernier Goncourt à ma belle soeur et une bouteille de très bon vin à mon frère. Cette année, je ferai l'alliance des deux et j'offrirai mon Goncourt à moi, une bande dessinée : "Les ignorants" d'Etienne Davodeau!
Tout d'abord, c'est un très bel objet : beau papier avec même un tranchefile (petit liseré de tissu au niveau de la reliure) comme dans les beaux livres et une magnifique illustration de couverture dans les tons gris/brun du meilleur effet.
Mais, comme pour les bons vins, le meilleur est à l'intérieur.
C'est le récit de deux initiations croisées durant un peu plus d'une année. Etienne Davodeau va travailler dans les vignes et le chai de son ami Richard Leroy qui, lui, devra découvrir le monde de la bande dessinée.
A priori, le postulat de départ ne semble pas passionnant, mais c'est sans compter le génie de l'auteur pour nous embarquer dans ce voyage initiatique.
Un voyage de 270 pages où le lecteur ne peut s'arracher à sa lecture et d'où il ressortira enrichi.
Au fil des rencontres des amis auteurs de Davodeau qui nous dévoilent leurs secrets de création et des amis vignerons de Leroy avec qui on débouche de bonnes bouteilles, j'ai été transporté dans deux mondes finalement pas si différents. Avec passion, les deux hommes sont des artistes de haute volée, qui, chacun dans leur coin, essayent de donner le meilleur d'eux même et dont les créations ont le pouvoir de rapprocher les humains.
Etienne Davodeau, au sommet de son art, nous livre le récit joyeux et serein d'une rencontre qui, grâce à son humanité et sa tendresse, offre à ses lecteurs le plaisir d'une lecture aussi riche et savoureuse qu'une bouteille de très grand vin. On pourra aussi trouver, en creux, la vision rassurante d'un monde de passions qui tourne le dos au libéralisme galopant en osant le partage sans réserve.

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