Je crache le morceau tout de suite car je suis prêt à affronter la vindicte populaire : je n'ai pas beaucoup aimé le nouveau film de Maïwenn.
"-Pas possible! me diront les 200 personnes qui ont pleuré, sursauté, retenu une exclamation durant la projection du chef d'oeuvre, hier soir à la séance de 19 h, tu as le coeur sec, tu ne peux pas rester de marbre devant un tel film reconnu par toute la presse."
"- Comment peux-tu ne pas être ému par toute cette détresse, par ces vies sacrifiées, ces enfants bousillés? me demandent mes ados, à la maison, pour qui le film est déjà culte."
Hé bien, NON, je ne rejoindrai pas la foule pleurante et émue. Certes, j'ai apprécié les acteurs (surtout Karin Viard et Marina Foïs, impressionnantes) tous parfaits, formant une troupe homogène et donnant au film une colonne vertébrale que le scénario n'arrive pas à donner. Car c'est là où le bât blesse, le scénar ! La réalisatrice en est l'auteur et précise partout que tous les cas évoqués sont réels.
Effectivement, les affaires traitées sont exemplaires et prises séparément, émouvantes mais hélas jamais traitées jusqu'au bout. Quid de l'enfant malien et de sa mère ? Et la suite de l'affaire des grands bourgeois ? On ne saura jamais comment fini l'enquête. Et les enfants roms?
Ces mêmes affaires, confrontées à ces policiers qui sont des clichés ambulants (l'intello, la beur, la poivrote, ...), perdent de leur force car elles semblent servir systématiquement de caisse de résonance aux problèmes des différents membres de cette brigade des mineurs.
Si connaître un peu de l'intimité de ces policiers au boulot prenant et difficile s'avère intéressante, la présence de la réalisatrice en reporter-photographe séduite par l'un des membres de la brigade est ici traitée sur le mode nunuche et plombe sérieusement la tension du film.
Pour conclure, "Polisse" n'est pas un navet car il se dégage tout de même une réelle humanité, une furieuse envie de témoigner totalement salutaire et par moment un réel talent de mise en scène.
Cependant, Maïwenn et sa scénariste Emmanuelle Bercot auraient pu croire en l'intelligence du spectateur en resserrant leur sujet sans avoir recours à des artifices dignes d'un vulgaire téléfilm de TF1.
"-Pas possible! me diront les 200 personnes qui ont pleuré, sursauté, retenu une exclamation durant la projection du chef d'oeuvre, hier soir à la séance de 19 h, tu as le coeur sec, tu ne peux pas rester de marbre devant un tel film reconnu par toute la presse."
"- Comment peux-tu ne pas être ému par toute cette détresse, par ces vies sacrifiées, ces enfants bousillés? me demandent mes ados, à la maison, pour qui le film est déjà culte."
Hé bien, NON, je ne rejoindrai pas la foule pleurante et émue. Certes, j'ai apprécié les acteurs (surtout Karin Viard et Marina Foïs, impressionnantes) tous parfaits, formant une troupe homogène et donnant au film une colonne vertébrale que le scénario n'arrive pas à donner. Car c'est là où le bât blesse, le scénar ! La réalisatrice en est l'auteur et précise partout que tous les cas évoqués sont réels.
Effectivement, les affaires traitées sont exemplaires et prises séparément, émouvantes mais hélas jamais traitées jusqu'au bout. Quid de l'enfant malien et de sa mère ? Et la suite de l'affaire des grands bourgeois ? On ne saura jamais comment fini l'enquête. Et les enfants roms?
Ces mêmes affaires, confrontées à ces policiers qui sont des clichés ambulants (l'intello, la beur, la poivrote, ...), perdent de leur force car elles semblent servir systématiquement de caisse de résonance aux problèmes des différents membres de cette brigade des mineurs.
Si connaître un peu de l'intimité de ces policiers au boulot prenant et difficile s'avère intéressante, la présence de la réalisatrice en reporter-photographe séduite par l'un des membres de la brigade est ici traitée sur le mode nunuche et plombe sérieusement la tension du film.
Pour conclure, "Polisse" n'est pas un navet car il se dégage tout de même une réelle humanité, une furieuse envie de témoigner totalement salutaire et par moment un réel talent de mise en scène.
Cependant, Maïwenn et sa scénariste Emmanuelle Bercot auraient pu croire en l'intelligence du spectateur en resserrant leur sujet sans avoir recours à des artifices dignes d'un vulgaire téléfilm de TF1.
Je viens de visionner le film de Maïwenn et je partage complètement votre opinion.
RépondreSupprimer