Serge Safran éditeur 15 €
Voici un petit roman par son format qui est un concentré de plaisir pour le lecteur. Dès le titre, on sent qu'il y a dans ce texte quelque chose de particulier. Au premier abord, c'est un polar, mais l'évocation d'un tableau de Magritte le place dans une zone plus précieuse. Effectivement, l'intrigue nous propose bien le meurtre d'un italien volage dans sa chambre d'un hôtel de luxe parisien, meurtre étrange provoqué par le hasard d'une rencontre. Et il est beaucoup question de hasard ici et d'amour également comme chez Marivaux. Craig, professeur de littérature, américain vieillissant et Elena, italienne quarantenaire travaillant dans la mode vont se livrer à un jeu fait de séduction et de distance, profitant de ce séjour hors de chez eux pour lâcher prise, éprouver des sensations qu'ils ne pensaient peut être plus permises, se créer un frisson passager pour se prouver qu'ils sont encore vivants. Sous les yeux d'un réceptionniste qui pense jouer de façon infime avec le destin de certains clients trop policés, ils vont interpréter subtilement une drôle de partition, mêlant l'amour et la mort sur fond d'enquête policière où l'arme du crime, un couteau à la lame particulièrement effilée, se baladera avec ironie.
Cela peut paraître un peu intello raconté ainsi, mais ça ne l'est pas du tout à lecture. L'écriture de Christophe Carlier est alerte, moqueuse, profonde mais avec grâce et légèreté. On déguste ce livre comme un bon vin, avec gourmandise car il file vite sans jamais s'appesantir et se permet le luxe d'une fin assez étonnante, donnant une ampleur inattendue à cette histoire.
Polar un tantinet littéraire, étude de caractères fouillée, regard ironique sur le monde en général, "L'assassin à la pomme verte" est un livre qui m'a totalement séduit. Si je ne devais retenir que deux phrases de ce joli roman, phrases qui résument assez bien le propos sous-jacent de cette histoire, ce serait celles-ci : " C'est parfois très doux de ne rien espérer. Passé quarante ans, le hasard bouscule la vie au lieu de la construire." C'est ce qui va arriver aux deux personnages principaux de ce drôle de polar qui restera longtemps en mémoire d'un lecteur prêt à toutes sortes d'aventures.
Voici un petit roman par son format qui est un concentré de plaisir pour le lecteur. Dès le titre, on sent qu'il y a dans ce texte quelque chose de particulier. Au premier abord, c'est un polar, mais l'évocation d'un tableau de Magritte le place dans une zone plus précieuse. Effectivement, l'intrigue nous propose bien le meurtre d'un italien volage dans sa chambre d'un hôtel de luxe parisien, meurtre étrange provoqué par le hasard d'une rencontre. Et il est beaucoup question de hasard ici et d'amour également comme chez Marivaux. Craig, professeur de littérature, américain vieillissant et Elena, italienne quarantenaire travaillant dans la mode vont se livrer à un jeu fait de séduction et de distance, profitant de ce séjour hors de chez eux pour lâcher prise, éprouver des sensations qu'ils ne pensaient peut être plus permises, se créer un frisson passager pour se prouver qu'ils sont encore vivants. Sous les yeux d'un réceptionniste qui pense jouer de façon infime avec le destin de certains clients trop policés, ils vont interpréter subtilement une drôle de partition, mêlant l'amour et la mort sur fond d'enquête policière où l'arme du crime, un couteau à la lame particulièrement effilée, se baladera avec ironie.
Cela peut paraître un peu intello raconté ainsi, mais ça ne l'est pas du tout à lecture. L'écriture de Christophe Carlier est alerte, moqueuse, profonde mais avec grâce et légèreté. On déguste ce livre comme un bon vin, avec gourmandise car il file vite sans jamais s'appesantir et se permet le luxe d'une fin assez étonnante, donnant une ampleur inattendue à cette histoire.
Polar un tantinet littéraire, étude de caractères fouillée, regard ironique sur le monde en général, "L'assassin à la pomme verte" est un livre qui m'a totalement séduit. Si je ne devais retenir que deux phrases de ce joli roman, phrases qui résument assez bien le propos sous-jacent de cette histoire, ce serait celles-ci : " C'est parfois très doux de ne rien espérer. Passé quarante ans, le hasard bouscule la vie au lieu de la construire." C'est ce qui va arriver aux deux personnages principaux de ce drôle de polar qui restera longtemps en mémoire d'un lecteur prêt à toutes sortes d'aventures.
je viens de le lire et j'ai moi aussi adoré !
RépondreSupprimerquelle belle chronique ! j'adore