Si mathématiquement le compte est bon, qu'en est-il pour l'appréciation générale de ce texte qui suscite un tel enthousiasme de la part du Paris littéraire qui brille et qui pétille ?
Je dois avouer, que ce roman (heu, nouvelle peut être ?) ne m'a guère transporté. Un vieux chinois, ancien prof de littérature, s'était vu confier durant la révolution culturelle, la composition de nouveaux opéras dont les livrets excluraient, princesses, empereurs et damoiseaux pour laisser la place aux ouvriers, soldats et autres paysans valeureux, piliers de cette société nouvelle. Une fois, cette période révolue, ces opéras furent relégués dans l'oubli jusqu'à ce que, vieillissant et au bord de la mort, l'ancien professeur découvre avec bonheur que l'effet conjugué de la nostalgie et de la mode les remette en avant.
Le sujet possède indéniablement une jolie portée symbolique. Cependant, l'écriture très froide et à la précision historique minutieuse gomme la majeure partie de l'émotion qui aurait pu s'en dégager, lui donnant un côté un peu raide. Sûrement l'auteur a-t-il eu un peu de mal à se débarrasser de la raideur obligée de ses travaux universitaires mais surtout des discours qu'il écrivait pour François Fillon lorsqu'il était premier ministre. Cette nouvelle (ah, pardon, roman!) ne m'a donc pas totalement convaincu. Mais félicitons tout de même Maël Renouard qui a des chances d'entrer dans le livre Guinness des records avec ce prix.... Je n'en dirai pas plus, sinon je risque de faire plus long que le livre !
Les jurys des prix ont des raisonnements insondables.
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