Simon Weber est un jeune homme de 19 ans. Ayant perdu sa mère à l'âge de 12 ans, il vit à Paris avec son père qui a sacrifié sa vie pour la réussite de son fils. Appartement dans le secteur des bons lycées, visites de toutes les expos, abonnement au théâtre des Champs Elysées, rien n'a été laissé au hasard pour lui offrir le plus bel avenir possible. Simon est en première année de médecine lorsque, pris de violentes migraines, on lui découvre une tumeur au cerveau. Après un premier traitement chimiothérapique de choc et avant de connaître l'évolution exacte de sa maladie, il décide de partir quelques mois à Jérusalem chez un jeune écrivain rencontré fortuitement lors de l'annonce de son cancer.
A lire ce résumé, on pourrait s'attendre à un de ces nombreux témoignages sur le parcours terriblement éprouvant d'un cancéreux doublé d'une réflexion sur l'état d'Israël, sa politique et sa ferveur religieuse. Hé bien, pas tout à fait ! Même si ces deux thèmes sont présents en tant que toile de fond ou ressort dramatique, ils servent surtout à Jean Mattern, l'auteur, à explorer la ronde trouble et troublantes de ses personnages. Quels sont les liens exacts qui les unissent ? Un drôle de jeu va s'enclencher en Israël lorsque le père de Simon va venir y passer quelques jours, avec au bout quelques petites surprises sur les sentiments profonds de chacun.
L'écriture très maîtrisée de ce roman laisse la place à une palette d'interprétations, surprenant de plus en plus le lecteur qui se trouve embarqué dans un terrain qu'il n'avait pas imaginé au départ.
La peur , le désir, les secrets du passé, la sexualité, la transmission, la filiation, autant de thèmes abordés dans cette histoire qui sait saisir le lecteur sans jamais le lâcher. Une fois refermé, on reste toutefois un peu surpris par cette fin ouverte qui laisse le lecteur avec ses questions... D'habitude je suis assez client de ce genre de sortie, ici j'aurai bien aimé rester un peu plus longtemps avec ces personnages...
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