Une fois refermé cet album composé de petites histoires (?) publiés dans différents magazines, je ne peux pas dire que je sois emballé. On retrouve pourtant au fil des pages cet humour à la fois discret mais corrosif qui faisait le charme de productions précédentes, mais dilué dans des morceaux de vie pas toujours convaincants. L'ensemble fait un peu disparate, même si ces petites nouvelles se relient entre elles par une même observation ironique d'un monde où la bêtise des nantis et leur envie de briller dominent dans un patchwork de thèmes, voire d'essais graphiques, allant du reportage dans un milieu de pouvoir à des chroniques plus intimistes. Des détails retiennent l'attention, piquent notre esprit, font sourire mais pour beaucoup d'autres qui laissent un peu indifférents. J'ai l'impression qu'à l'image de l'auteur régulièrement mis en scène au fil des pages, la sauce apparaît un peu tristouille, voire déprimée. Charles Berbérian se met en scène et apparaît comme vaguement agressif, pas fantastiquement attirant, un poil aigri aussi. Pas gagné de vendre une telle personnalité un peu décalée, mal dans peau, sorte de Woody Allen qui aurait oublié de prendre ses médicaments. L'album suinte de cette image, d'un auteur qui semble se chercher maintenant qu'il est seul devant sa table de dessin. La transition semble difficile pour lui. Ce " bonheur occidental" est l'expression de ce mal, de ces essais pas toujours concluant. Reste quand même une belle patte de dessinateur, un regard aigu. Maintenant à charge de se poser et de mettre cela dans une forme plus fouillée. A suivre donc...
dimanche 3 juillet 2016
Le bonheur occidental de Charles Berberian
Une fois refermé cet album composé de petites histoires (?) publiés dans différents magazines, je ne peux pas dire que je sois emballé. On retrouve pourtant au fil des pages cet humour à la fois discret mais corrosif qui faisait le charme de productions précédentes, mais dilué dans des morceaux de vie pas toujours convaincants. L'ensemble fait un peu disparate, même si ces petites nouvelles se relient entre elles par une même observation ironique d'un monde où la bêtise des nantis et leur envie de briller dominent dans un patchwork de thèmes, voire d'essais graphiques, allant du reportage dans un milieu de pouvoir à des chroniques plus intimistes. Des détails retiennent l'attention, piquent notre esprit, font sourire mais pour beaucoup d'autres qui laissent un peu indifférents. J'ai l'impression qu'à l'image de l'auteur régulièrement mis en scène au fil des pages, la sauce apparaît un peu tristouille, voire déprimée. Charles Berbérian se met en scène et apparaît comme vaguement agressif, pas fantastiquement attirant, un poil aigri aussi. Pas gagné de vendre une telle personnalité un peu décalée, mal dans peau, sorte de Woody Allen qui aurait oublié de prendre ses médicaments. L'album suinte de cette image, d'un auteur qui semble se chercher maintenant qu'il est seul devant sa table de dessin. La transition semble difficile pour lui. Ce " bonheur occidental" est l'expression de ce mal, de ces essais pas toujours concluant. Reste quand même une belle patte de dessinateur, un regard aigu. Maintenant à charge de se poser et de mettre cela dans une forme plus fouillée. A suivre donc...
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