Il n'y a pas à dire, Vanyda est sacrément fortiche pour observer le quotidien et le rendre passionnant, aussi précis que l'aurait fait un ethnologue qui aurait le sens du récit. Sa description de ces jeunes adultes ne verse jamais dans la chick-lit, façon Bridget Jones ou blogueuse marrante, s'amusant plutôt à rendre cocasses ou tendrement émouvants les petits détails d'un quotidien assez morne. La légèreté l'emporte et le récit coule fluide et sympathique. Seulement, sans doute pour donner un peu plus de poids à cette chronique, l'auteure a greffé la prise de conscience de la double identité de son héroïne eurasienne, enclenchant un processus de recherche de racines. Autant l'aspect sociétal est traité avec subtilité autant cette partie....disons... politico sociale à la mode, a du mal à convaincre. Avec des dialogues très appuyés, des personnages soudain un poil stéréotypés, les bons sentiments se faufilent au fur et à mesure que l'histoire avance pour finir par l'emporter dans une dernière partie trop porteuse de bons sentiments. Je conçois bien que le message de paix, de mélange culturel colorant avec bonheur nos sociétés, soit essentiel en ces moments troublés, mais peut être pas de cette façon un peu trop lourdement démonstrative.
Il reste que ce roman graphique est un joli moment d'observation de la vie qui va mais qui aurait peut être dû doser un peu mieux ses deux thèmes, la subtilité et la lourdeur côte à côte, ne font pas toujours bon ménage, rendant l'ensemble un peu déséquilibré.
Pas lu, celui-là... De Vanyda, je vous recommande L'année du dragon (j'espère que cette trilogie est toujours disponible...).
RépondreSupprimer(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola