Avec sa couverture un rien rétro, très fifties, je n'avais pas vraiment envie d'ouvrir "Le défaut du ciel". L'expression sur la quatrième de couverture "oeuvre labyrinthe", ne me disait rien qui vaille, terme générique utilisé souvent pour camoufler un récit vraisemblablement exigeant mais surtout un peu obscur.
Le récit démarre bien. Une famille bourgeoise, sans nouvelle de leur fils depuis qu'il s'est mis en tête d'enquêter sur la véritable identité d'un voisin sauvagement assassiné, demande à Clovis de partir à sa recherche. Avec un démarrage un peu polar, une écriture intéressante, me voilà accroché. Mais très vite, le récit bifurque vers des vétérans d'Indochine, qui ont connu le défunt et participé à un massacre dans un village perdu au milieu de la jungle. Pourquoi pas ? Je continue ma lecture, moins emballé, mais quand titillé pour connaître la suite. Voyage au Viet-Nam, rencontre avec une jeune femme, rencontre avec des anciens militaires, l'histoire commence à patiner un peu, mais je m'accroche. Puis il est question d'une nouvelle de Borges. Elle semble avoir de l'importance, mais comme je ne la connais pas, l'intérêt s'émousse encore un peu. Ah, il ne reste que quarante pages à lire... alors, je vais jusqu'au bout.
J'ai fini le livre, un peu surpris par la fin, à mon avis tirée par les cheveux.
Je ne pense pas que ce soit labyrinthique, seulement pas vraiment passionnant. Je me suis un peu ennuyé. Le seul côté positif de ce livre c'est de nous parler de cette guerre d'Indochine, largement occultée de notre mémoire. Autour de ce sujet et avec cette intrigue, il me semble que l'on pouvait à la fois mêler la grande histoire et un récit disons énigmatique, de manière plus passionnante. Là, je sens bien que l'auteur avait d'autres visées qui ne me sont pas apparues. Dommage.
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