Ce petit roman de 112 pages, gros caractères est vite lu et je ne vais pas m'étendre non plus par un billet très long.
En deux mots, le narrateur, cinquantenaire vit avec Charlotte, que je pensais jeunette au début du livre mais qui s'avère ne plus être de toute première fraîcheur puisqu'au bord des rides, des varices et du ventre plissé. (Mufle, c'est le titre !)
Bon, elle est hyper séduisante quand même, car l'auteur la soupçonne de le tromper (et pas qu'une fois, la garce !). A partir de la naissance du soupçon jusqu'à ce qu'elle lui sorte de l'esprit, Eric Neuhoff nous livre ses états d'âme. De la jalousie jusqu'à l'effacement, aucune réflexion de ce bourgeois parisien ne nous sera épargnée. La séparation n'est pas chic : il regrette de ne pas avoir fait un dîner d'adieu au Grand Véfour...
Il fait des cauchemars : il rêve qu'il encule Tom Cruise... Il va dans des soirées qui pétillent au milieu d'artistes ou de galéristes dont l'un des invités exhibe son pubis à demi épilé par une demoiselle tarifée hollandaise.
Ce petit roman est assez anodin, pas vraiment intéressant, pas drôle, pas touchant, pas terrible en fait. Toutefois, si vous êtes dans la création, habitez Paris 6ème, fréquentez les vrais dîners de la ville et que vous avez un soupçon de muflerie, cela devrait vous parler. Les autres...
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