Sous cette couverture tendre au titre un peu tchekhovien, se cache un face en face étrange entre un haut fonctionnaire dans la quarantaine et une jeune femme venue chercher un visa. Elle est mystérieuse, énigmatique, vaguement aventurière peut être et lui est subjugué par son apparition car elle ressemble à s'y méprendre à une jeune fille qu'il a aimé follement mais aujourd'hui disparue. Ne pouvant résister à rester auprès d'elle et désireux de savoir qui elle est vraiment, il l'invitera à l'opéra puis à prendre un dernier verre chez lui.
Ce roman en trois actes très théâtraux, est assurément bien écrit ( et donc bien traduit) mais est loin de m'avoir emporté. Très bavard, voire verbeux par moment, l'intrigue n'avance guère, noyée par de nombreuses digressions du personnage principal masculin, inquiet de la guerre imminente, tourmenté par la vieillesse qui approche, obsédé par ses souvenirs. Parfois les notations sont intéressantes et finalement parfaitement applicables au monde d'aujourd'hui mais souvent inlassablement ressassées jusqu'à l'ennui. Du coup on ne s'attache pas à cet homme que j'ai trouvé bien trop ratiocineur ni au personnage féminin qui n'est qu'un faire-valoir trop froid et lointain.
Il semblerait que ce roman ait de l'intérêt pour les aficionados de l'auteur, ceux qui connaissent sa vie sur le bout des doigts et peuvent ainsi replacer cette histoire dans son contexte. N'ayant pas ces clefs, le roman m'a passablement ennuyé. Toutefois, la lecture de son best seller " Les braises" , œuvre incontournable paraît-il, est fortement recommandée par les critiques avisés.
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