Quand le blogueur met son blog en vacances, ce n'est pas pour autant qu'il cesse toute activité culturelle. Non ! Il souffle un peu, se laissant aller à ne plus lire utile ou par obligation. ( Utile : parce que c'est le livre dont on parle, qu'il faut avoir lu et donc parler sur son blog pour avoir un max de visites. Obligation : une gentille attachée de presse d'une maison d'édition a eu la généreuse idée de me faire parvenir un ouvrage en échange d'un billet sur mon blog si fréquenté et tellement prescripteur.)
Le blogueur rattrape ses lectures et pour cela il plonge dans sa PAL. Comment, vous ne savez pas ce qu'est une PAL ?! Pile A Lire, en langage blogueur. En gros on trouve dedans tout ce que l'on aurait aimé lire, tout ce que l'on a acheté sur les bons conseils des collègues ou des libraires, mais que l'on a pas eu le temps, l'envie, d'ouvrir. C'est le genre de pile qui, chez moi, a tendance à grandir au fil des mois, des années. Heureusement, en juillet et août, normalement, sa hauteur a tendance à diminuer soit grâce à une élimination sans concession ( lui, ça fait dix ans que je dois le lire, aller zou, direction "carton à donner") ou plus simplement par lecture.
C'est ainsi que cet été, j'ai essayé de me plonger dans certains auteurs que j'avais évités jusqu'à présent.
J'ai commencé par lire "Le confident" d'Hélène Grémillon, roman qui fait un tabac en format de poche depuis des mois, dont tout un tas d'amies (oui, lectorat féminin essentiellement) me faisaient grand cas.
Verdict : bof ! Je sais, je vais me faire lyncher mais même s'il y a une qualité d'écriture indéniable, une construction assez sophistiquée, le tout reste un peu pouffant. Trop c'est trop et à la fin, je n'en pouvais plus de cette histoire où, hélas, le trop plein d'événements camoufle la sensibilité de l'écriture.
Toujours, chez folio, peut être parce qu'il avait reçu un prix Médicis jadis mais surtout parce que je voulais lire au moins une fois la prose du fils de Jérôme Lindon, auteur que la critique bien pensante adôôôôre, j'ai lu, jusqu'au bout "Ce qu'aimer veut dire".
Une chose est certaine, cela m'étonnerait que je retente l'expérience. Cette relation soit disant très forte de l'auteur avec Michel Foucault est d'un incommensurable ennui. Jamais intéressante car toujours sur la surface des choses (même si l'auteur tente de lui donner une profondeur que l'on ne ressent jamais), elle est surtout la description d'une bande de oisifs, vaguement pique-assiettes qui se shoote énormément. Ressemblant par la vacuité des personnages à "Moins que zéro" de Brett Easton Ellis, mais sans la dérision, on sent que l'auteur n'a pas pu se lâcher complètement sur la description de ses années auprès du maître, trop de personnes célèbres encore vivantes se seraient peut être reconnues...
Il est certain que cette rentrée nous entendrons beaucoup parler de Mathieu Lindon puisque son nouveau livre sort en octobre. Le sujet ? Des hommes qui se droguent ... Ben, je croyais qu'il l'avait déjà fait avec celui-ci !
Celui-là, je l'ai acheté sur les conseils du Nouvel Obs. Il faisait partie de la sélection des meilleurs polars pour l'été. J'ai eu du mal à l'obtenir, aucun libraire de ma ville ne l'avait en stock (vous saviez, vous, que chez Marabout, ils avaient une collection de polars inédits en poche ?). Ben, j'aurai pu m'abstenir. Rien de bien extraordinaire dans cette histoire de jeune étrangère retrouvée morte dans une tranchée en décembre 1914. L'intrigue de départ est originale, la suite beaucoup moins. Appliqué, pas passionnant malgré une description assez précise de l'époque, je me demande encore ce qu'il faisait dans cette sélection (une copine du journaliste, peut être).
Oui, je l'avoue, je n'avais jamais lu l'auteur islandais qui se hisse régulièrement dans les listes des meilleures ventes. (C'est fait pour ça les vacances, combler des manques....). Maintenant, c'est fait. Fortement conseillé par plein de monde, j'avoue avoir bien marché à cette histoire et à ces petits rebondissements. Cela reste toutefois une lecture facile et plaisante mais qui ne m'a pas emballé au point d'acheter toute l'oeuvre de l'auteur.
Celui-ci tout le monde l'avait lu autour de moi et m'en disait grand bien.... et ils avaient raison. C'est drôle, piquant, bien fichu, bien observé. Un régal de lecture de vacances (qui semble ne plus être disponible en poche...) qui, lui, m'a fait acheter les trois autres disponibles, venus grandir ma PAL.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, je me suis retrouvé une journée sans avoir rien à lire dans un bled paumé de Gironde (mauvaise gestion de mon stock de lectures). Seule source de livres du coin, un ex Shopi et son mini rayon librairie où se battaient en duel Marc Lévy et Guillaume Musso. Caché derrière un Harlequin, j'ai débusqué un Harlan Coben que j'avais déjà lu et au milieu de cartes routières cornées il y avait ce Véronique Olmi. Je n'avais, là aussi, jamais lu la prose de Mme Olmi, auteure pourtant célébrée depuis longtemps... Au final, c'est une lecture agréable autour d'un sujet lambda ( la crise de la cinquantaine sur un lieu de villégiature). Véronique Olmi, sans renouveler le genre, fait preuve de sensibilité et de savoir-faire et j'ai donc passé un bon moment.
Je serai par contre gentil, je passerai sous silence les titres que j'ai abandonnés avant la fin, je ne parle jamais des livres que je n'ai pas terminés.
Hélas, pour moi, je n'ai pas pu endiguer de façon notable ma PAL. Entre achats impulsifs dans les librairies croisées sur ma route, envois de nouveautés par les éditeurs (pas des wagons quand même ), farniente, plage, repas entre amis, balades, ma PAL est toujours aussi haute et me nargue quotidiennement. J'y replongerai peut être lorsque le coup de feu de la rentrée littéraire sera un peu passé (mais cela m'étonnerait, elle devrait augmenter encore, y'a tellement de choses qui paraissent intéressantes....) ou bien....si j'arrêtais de travailler. Mais là, c'est un rêve, mon blog ne rapporte rien et la réforme des retraites guère favorable...
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