jeudi 20 avril 2017

Cessez-le-feu de Emmanuel Courcol




L'après-guerre 14/18, le traumatisme d'après combat et deux frères qui vont vivre ces années de façon différentes. L'un Marcel,( Grégory Gadebois) devenu sourd reste terré dans la maison familiale auprès de se mère. L'autre, Georges ( Romain Duris), apparemment moins atteint par les suites du conflit, préfère voir du pays et file en Haute-Volta. Lorsque ce dernier reviendra au pays, il retrouvera une certaine paix, canalisée par l'envie de guérir son frère mais aussi par un fort sentiment amoureux envers la professeure de langue des signes de son frère ( Céline Sallette, toujours aussi juste)...
Pour un premier film, "Cessez-le-feu" épate par l'ampleur de la reconstitution historique et par une magnifique photographie. Cependant, au-delà de cette apparence parfaite, le scénario et l'intrigue n'ont pas un intérêt énorme comme si décors et costumes passaient  avant une bonne histoire. Du coup, ce bel emballage apparaît un peu vide. Les comédiens sont bien sûr impeccables, rendant leurs personnages attachants mais ne parviennent pas à sortir de l'ornière un film dont les enjeux ne vont guère plus loin qu'un banal téléfilm. Alors, le spectateur regarde comme un joli album d'images d'Epinal, savourant au passage l'agréable présence de bons comédiens caressés amoureusement par la caméra. C'est joli, pas désagréable mais tout cela manque sérieusement de piquant, de sel, de passion, de cinéma


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