vendredi 6 septembre 2013

Grand départ de Nicolas Mercier


Pas faciles les thèmes abordés par "Grand départ" : la démence sénile, la rivalité entre deux frères que tout oppose, l"adulescent en mal de choix de vie. Nicolas Mercier, pour son premier film en tant que réalisateur, n'a pas choisi la facilité et a retroussé les manches en concoctant également le scénario dans lequel il essaie d'injecter sa petite touche drôlatique qui avait fait merveille dans la série télé "Clara Sheller".
Hélas, le résultat n'est pas très convainquant. J'ai eu l'impression d'assister à la projection d'un téléfilm. Il m'a même manqué, lorsque la salle s'est rallumée, le petit débat sociétal qui aurait pu suivre si j'avais été devant mon petit écran.
On ne reprochera rien aux acteurs qui font ici bien leur job. Par contre, l'intrigue un peu mollassonne manque sérieusement de piquant. Cela ronronne doucement sans jamais vraiment nous accrocher et les dialogues, écrits visiblement pour être mordants, restent un brin trop sages. La mise en scène quant à elle, s'éparpille pas mal entre une pseudo modernité dynamique, jouant sur l'accélération de certains plans et une succession d'autres beaucoup plus basiques et plan-plan. 
On ne passe pas, malgré tout, un mauvais moment dans son fauteuil, mais est-ce nécessaire de payer 10 € (sauf pour les possesseurs de cartes d'abonnement) pour un genre de téléfilm projeté sur grand écran ? Autant attendre son passage à la télévision, pour lequel il semble vraiment formaté (et je ne dis pas ça parce que l'on y retrouve Charlotte de Turckheim / Madame le proviseur dans un petit rôle).
Premier essai pas vraiment transformé, "Grand départ" garde le mérite de se coltiner un sujet assez âpre sans pour autant parvenir à le rendre intéressant. Aidé par des comédiens bien castés, il reste cependant un peu trop sage et diffuse somme toute, et étrangement,  une morale un peu trop bien pensante : pour vivre heureux, choisissez la normalité...  




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