dimanche 27 février 2022
Les poings desserrés de Kira Kovalenko
vendredi 25 février 2022
Une héritière de Gabriela Manzoni
jeudi 24 février 2022
Maigret de Patrice Leconte
mercredi 23 février 2022
Zaï, Zaï, Zaï, Zaï de François Desagnat
mardi 22 février 2022
Sous le ciel de Koutaïssi de Alexandre Koberidze
lundi 21 février 2022
La vraie famille de Fabien Gorgeart
dimanche 20 février 2022
La représentation de Claire Thomas
vendredi 18 février 2022
After Blue, Paradis Sale de Bertrand Mandico
jeudi 17 février 2022
Un autre monde de Stéphane Brizé
Pour ce dernier volet de ce que l'on appelle désormais la trilogie sur le travail, Stéphane Brizé, son réalisateur, s'attache à suivre un directeur d'usine qui, sur ordre de sa direction générale, doit envoyer 10% de ses salariés au chômage. Passer du côté de ceux qui semblent détenir le pouvoir permet au film d'écarter ce petit hiatus de crédibilité, de sincérité, entre l'image de star de cinéma foulant le tapis rouge de Cannes et son rôle de prolo au milieu de vrais ouvriers dans un film militant ( "La loi du marché" et "En guerre"). Cela pouvait gêner aux entournures ( comme Binoche dans "Ouistreham" dernièrement). Dans "Un autre monde" , rien de cela, Vincent Lindon est évidemment totalement investi dans le rôle et se trouve vraiment raccord en directeur d'entreprise. Le propos du film est bien sûr autre, nous faisant pénétrer dans la tête de quelqu'un qui se trouve face à dure réalité du monde de l'entreprise : Peut-on vivre en obéissant tout le temps à des ordres ne répondant qu'aux désirs d'actionnaires voulant encore et toujours plus d'argent ? Ou comment le capitalisme broie de l'humain, sans l'ombre d'un scrupule. Le film nous promène de réunions en réunions, avec les cadres dirigeants, avec des ouvriers, avec la direction générale. Cela peut apparaître rasoir sur le papier, c'est totalement passionnant à l'écran, la tension montant de séquences en séquences, jouant sur le pouvoir de révolte du spectateur à qui il est donné de façon très subtile les éléments qui forgeront son opinion. Les dialogues, magnifiquement écrits montrent, comment le langage eunuque employé par les directions de tous les niveaux, emballe des saloperies et des raisonnements inhumains. C'est une vraie guerre larvée à laquelle nous assistons, faite de mots choisis, de chantages feutrés à base d'intimidation via l'argent. Se déroule à l'écran la prise de conscience d'un homme qu'une entreprise a finalement broyé ( et pas que dans son travail mais dans sa vie privée aussi, puisqu'il est en train de divorcer et voit son ado de fils péter les plombs). Le personnage de Vincent Lindon espère sans doute un autre monde, mais lequel et avec qui ? Car, tant qu'il y aura des femmes, des hommes qui accepteront de se plier à ses règles proprement inhumaines la machine n'est pas prête de se gripper.
Cependant, et c'est l'une des deux bonnes nouvelles que nous donne quand même "Un autre monde", le film n'est pas qu'un intelligent appel à la réflexion galvanisante, mais également un vrai film de cinéma, avec un parti-pris formidable de filmer ses comédiens de très près comme pour mieux entrer dans leur tête, avec deux points forts : une scène de vente de maison absolument sublime de tact, de force, d'intensité, plan séquence d'une originalité et d'une virtuosité époustouflante qui scrute les émotions les plus subtiles et le premier rôle à l'écran de l'ex présentatrice Marie Drucker, bluffante en directrice générale France d'une multinationale.
L'autre bonne nouvelle, le public semble se précipiter pour voir le film ( la relativement grande salle hier était quasi pleine ) mais surtout semble adhérer totalement aux propos du film en applaudissant en fin de séance. Rassurant en ces temps troubles... Un dernier mot : "Un autre monde" est un film magnifique qu'il faut voir séance tenante !
mercredi 16 février 2022
Mrs March de Virginia Feito
L'histoire débute très bien ( enfin disons sur 20 pages) avec, l'héroïne, Mrs March, d'emblée antipathique. Ca change de ces oies blanches fragiles. Ici, c'est une femme issue de la grande bourgeoisie, mariée avec une sorte de Guillaume Musso américain, hautaine, dédaigneuse avec son employée de maison, bourrée de vieux principes. Elle part en vrille dès le premier chapitre avec une réflexion de sa boulangère qui a adoré le dernier best-seller de son mari et rajoutant qu'elle ressemble tellement au personnage principal du livre.... Stupéfaction de Mrs March qui blémit sous son maquillage, car son époux raconte l'histoire d'une prostituée très moche que personne ne veut utiliser. Déjà, on tique vaguement devant l'incongruité de ce départ, mais pourquoi pas ...
mardi 15 février 2022
Les vedettes de Jonathan Barré
Que dire de cette énième comédie française ? Pas pire que la plupart de celles balancées de semaine en semaine sur les écrans, pas meilleure non plus, juste une sorte de petit film vaguement sympatoche qui se regarde sans déplaisir. Grégoire Ludig et et David Marsais forment un duo de français lambdas qui se détestent au départ ( on imagine donc la fin). Pas vraiment moqueur, souvent au premier degré comme les personnages, le film avance calmement, essayant de dresser une caricature du monde de la télévision. Ce n'est pas original, sent le déjà vu, avec en prime une esthétique très télévisuelle et un humour gentil manquant un peu d'acidité. Tout flirte avant le trop peu, le pas assez, le presque trop gros, le quasiment drôle. On sourit parfois. Les comédiens ne sont pas mauvais mais jamais au niveau de grands duos comiques. On se dit qu'à la télé ça pourra faire un moment de détente un soir d'hiver mais pas plus.
Pas déshonorant car essayant d'être vaguement critique sur le quart d'heure de célébrité ( lorgnant parfois vers Delépine et Kervern) mais pas désopilant non plus, "Les vedettes" ne se prend pas la tête mais ne renversera pas grand monde d'admiration.
lundi 14 février 2022
Vous ne désirez que moi de Claire Simon
Mettre en image ce texte magistral relevait de la gageure et Claire Simon réussit l'épreuve avec intensité, subtilité, épaulée par deux comédiens à tomber. Bien sûr si on ne connaît pas trop l'oeuvre de Duras, si les questionnements autour de l'amour, du sexe et la passion ne font pas partie de vos fréquentations habituelles, nul doute que vous trouverez le temps long ( moins que dans les films de Marguerite), mais le voyage vaut le coup, rien que pour Swann Arlaud qui pourrait effacer pour longtemps la vraie image de Yann Andréa, tellement il fait vivre ces ( ses) mots.
mardi 8 février 2022
Les jeunes amants de Carine Tardieu
On peut donc tenter d'aller voir ces "Jeunes amants"' démontrant qu'un bel homme riche peut tomber amoureux d'un femme au bord de l'Ephad, mais, malgré l'importance des rides dans ce sujet, le film reste vraiment trop lisse pour susciter un réel intérêt. Dommage.
Mainstream de Gia Coppola
lundi 7 février 2022
Les nus d'hersanghem de Isabelle Dangy
samedi 5 février 2022
Red Rocket de Sean Baker