mercredi 23 février 2022

Zaï, Zaï, Zaï, Zaï de François Desagnat


Il n'est pas certains que les lecteurs de la BD de Fabcaro soient des familiers des oeuvres de François Desagnat ( "Adpote un veuf" ou "Le gendre de ma vie " pour ne citer que ses derniers films ) qui fleurent bon la comédie française vite vue ( souvent à la télé) et vite oubliée. Il n'est pas certain non plus qu'il soit le réalisateur qui vienne immédiatement à l'esprit pour adapter ce succès de librairie tant l'absurde est rare dans la comédie franchouillarde. Et pourtant, les voies du cinéma sont assez étranges pour qu'il en soit ainsi. 
Le résultat sera sans doute un peu décevant pour ceux qui ont aimé la BD, car il n'y aura plus l'effet de surprise ( sans compter qu'adapter est toujours trahir et suscite bien souvent de la déception) et déroutant pour ceux qui ne sont pas habitués à trouver du délire, de l'apparent non sens dans un cinéma sensé détendre et faire rire. 
En fait, on passe un bon moment car le film, réalisé simplement mais en restant fidèle à l'esprit de la BD, parvient à divertir malgré un rajout de personnages ( il fallait arriver à une durée de long-métrage, l'album original se lisant en 20 minutes) et de situations nouvelles. Les comédiens y sont pour beaucoup, surtout les seconds rôles, tous parfaits dans leur sérieux alors qu'autour tout est dans le délire. 
Un cran au-dessus des comédies sans saveur que l'on nous sert toutes les semaines, "Zaï, Zaï, Zaï, Zaï" fera passer un agréable moment aux fans de Fabcaro et à ceux qui n'ont pas trop peur de sortir ( un peu) des sentiers battus. 




 

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