mardi 8 février 2022

Mainstream de Gia Coppola


Dans la famille Coppola, je demande Gia. C'est la petite fille de Francis ( que l'on en présente plus) et d'Eleanor ( aussi réalisatrice mais dont la dernière oeuvre,"Love is love is love", n'a heureusement pas trouvé le chemin de nos écrans ), la nièce de Ronan et Sofia. Elle avait déjà réalisé en 2013 un premier film  "Palo Alto" (pas vu) et nous découvrons son " Mainstream", uniquement visible en VOD qui, à première vue, n'a aucun mal à être plus intéressant que les dernières productions de sa tante. 
En abordant le sujet de la place des influenc-eurs-euses sur nos réseaux ( ici plus particulièrement sur  les chaînes You Tube), la réalisatrice plonge direct dans un sujet de société plutôt inédit à l'écran. Il semblerait qu'elle ait voulu faire une sorte de grosse critique de ce système sauf que l'on ne sait pas ce qu'il s'est passé lors de l'élaboration du scénario ou de la production, mais le film rate pas mal sa cible. 
En gros, c'est l'histoire d'une jeune serveuse vidéaste en recherche de notoriété.  Un jour, elle croise un histrion qu'elle va filmer ingénument mais qui, en se positionnant comme un homme vrai et critique du système, va vite devenir un vedette du net. 
Parti de rien, il arrive au sommet pour mieux retomber ensuite, le scénario n'est pas nouveau, en rappelle beaucoup et ici, prend vite l'allure d'une chose foutraque mal fichue et au final presque pire que ce qu'elle est censée dénoncer. La faute sans doute à un personnage principal sans réelle psychologie sauf celle d'offrir à Andrew Garfield ( également producteur du film) l'occasion de faire un numéro hystérique vite lassant. On ne croit jamais à son personnage dont la supposée normalité critique est constamment contredite par une mise en scène clinquante et cherchant à imiter le rythme de pastilles vidéos en imposant une musique pop naze, des incrustations débiles. Le film ne dénonce rien, est faussement ambiguë et achève de se noyer en y intégrant une amourette niaise au possible.
La première vue qui nous faisait penser que la nièce se hissait au-dessus de sa tante tombe bien vite et confirme que la famille Coppola enchaîne depuis quelques années les nanars improbables. 

 

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