samedi 16 janvier 2016

Arrête ton cinéma de Diane Kurys



Si le roman de Sylvie Testud ( C'est le métier qui rentre ) pouvait faire passer un bon moment sans se prendre la tête, le film qu'en a tiré Diane Kurys fera sans doute passer oublier quelques soucis à des spectateurs peu exigeants, pour qui débourser 10 euros pour voir un téléfilm pas terrible sur grand écran ne dérange pas.
S'il est question de stars du septième art, d'écriture de scénario variant selon les exigences délirantes de deux productrices branquignoles, il y a bien peu de cinéma à l'écran. Tout est banal, platounet, Sans pour autant sombrer dans l'ennui. le film reste regardable car le trio de comédiennes fait son boulot. Balasko et Breitman s'en donnent à coeur joie dans un numéro au bord du cabotinage mais qui permet de rester éveiller. En contrepoint, Sylvie Testud assure le job dans le rôle moins délirant de l'actrice qui avale de plus en plus de couleuvres pour arriver à tourner son premier film. Mais avouons-le, c'est l'oeil morne que l'on suit ces aventures censées égratigner le monde du cinéma et ses financiers dont l'appétit pour un bon coup se fait au détriment de l'art.
Il faut l'avouer aussi, qu'après la série de France 2  "10%", classieuse, fine et mieux dialoguée, "Arrête ton cinéma" a un côté totalement ringard. La comparaison est inévitable ... Et quand dans la série télé on a comme guest stars Cécile de France ou Nathalie Baye, ici apparaissent  Hélène de Fougerolles ou Claire Keim... Et ce n'est pas l'apparition de Patrick Juvet ( mettez la main sur les yeux des enfants, ils pourraient faire des cauchemars) qui donne du peps à une fin franchement tirée par les cheveux ( je suis gentil car elle est franchement ratée!).
On oubliera donc bien vite cette pauvre pochade mais je voudrai noter un détail. Dans " 10%" (on y revient toujours) il y avait un second rôle impayable, celui de l'assistant d'Andréa, formidablement tenu par Nicolas Maury. Dans "Arrête ton cinéma", il y a aussi un assistant, celui des deux harpies de productrices. Sans avoir autant de scènes ni de dialogues que son collègue de la série télévisée, j'avoue que la prestation d'Alban Casterman, en jeune homme coincé se prénommant joliment Alphonse, à la démarche hésitante et malmené par ses patronnes, m'a assez réjoui !.. Clap de fin !




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