vendredi 18 novembre 2016

Le petit locataire de Nadège Loiseau



Je n'irai pas par quatre chemins, "Le petit locataire" est sans doute la comédie française la plus réussie depuis des mois ! Avec une situation par vraiment drôle au départ,"car être enceinte à 49 ans alors qu'on pensait être ménopausée, peut se voir comme une catastrophe et donner un film sociétal bien sérieux, le premier long métrage de Nadège Loiseau est un coup de maître. 
Il y a beau y avoir un scénario en béton, des dialogues pétillants, des acteurs tous plus épatants les uns que les autres, le film pourrait tomber dans le tout venant des films distrayants. Sauf qu'ici il y a des plus. Tout d'abord, il y a un vrai rythme de comédie qui ne faiblit jamais, comme au bon vieux temps des comédies américaines. ( Ah ! la scène dans la cuisine entre Karin Viard et Antoine Bertrand et la formidable utilisation des portes !) et surtout il y a un vrai regard sur les personnages. Nicole et sa famille sont des ouvriers vivant dans un pavillon tout ce qu'il y a de plus lambda. Jamais la caméra de Nadège Loiseau ne les prend de haut. Elle les aime ses personnages. Elle évite tous les clichés qui auraient pu les rendre Groseille comme chez Chatilliez ou tomber dans une description grisouille. Ils sont comme ils sont, avec leurs faiblesses, leurs coups de gueules, leur désordre, leur rire, leurs emmerdes. Ils sont vrais à l'écran car magnifiquement interprétés par des acteurs tête d'affiche,  Karin Viard évidemment, absolument incroyable encore une fois, Hélène Vincent et Samy Rebbot d'une justesse extrême, drôles et touchants à la fois et une pléiade de seconds rôles tous parfaits, tous dirigés avec maestria. Même le générique de fin arrive à surprendre, créatif et rigolo, comme une cerise sur le gâteau. 
Alors pour passer un moment agréable devant une comédie qui ne prend ni ses personnages populaires, ni les spectateurs pour des abrutis, se poser devant "Le petit locataire" est le très bon plan du mois. Sans aucune facilité, avec un humour efficace qui sait au détour de deux ou trois scènes s'effacer et faire naître de la vraie émotion, le film nous empoigne une heure et demie durant , ne nous lâche jamais et nous fait ressortir avec l'heureuse sensation qu'il y a enfin une alternative aux comédies franchouillardes type Tuches ou Baby boom ! Et on retient le nom de la réalisatrice : Nadège Loiseau ! Je sens là un sacré tempérament! 

1 commentaire:

  1. Entre"le petit locataire" et les primaires, mon choix a été très clair!
    Et je n'ai pas été déçue!

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