Dans une vie de lecteur, malgré que l'on choisisse soigneusement ses livres, il arrive parfois que l'on tombe sur des ouvrages qui s'avèrent impossible à terminer. Peut être n'était-ce pas le bon moment pour les lire ? Peut être un style qui nous déplaît ? Une histoire mal fichue ? Allez savoir ! Pourtant, un éditeur a pris le risque de les publier....
Régulièrement, je vous ferai part de ces lectures récalcitrantes, de ces romans pour lesquels je ne connaîtrai jamais la fin et qui, jusqu'à présent, n'accédaient pas à la chronique. Loin de moi l'idée de les railler, juste l'envie de partager quelques difficultés que certains d'entre vous ont peut être pu rencontrer sur ces mêmes titres. Il est parfois bon de ne pas se sentir seul...
Je débute cette chronique avec un premier roman à la magnifique couverture : "Le peintre disgracié" de Dominique Cordellier paru aux éditions LEPASSAGE.
C'est une évocation biographique autour d'un peintre brabançon du 17 ème peu connu, Michaël Sweerts. L'auteur, conservateur en chef au musée du Louvre a à cœur de nous faire découvrir cet artiste aimant surtout représenter des gens de peu. L'homme, assez ténébreux, a durant sa vie, beaucoup voyagé, rencontré des gens célèbres.
Je l'avoue, se plonger sur les traces d'un peintre méconnu et peut être aventureux avait quelque chose d'alléchant. Hélas pour moi, l'auteur a voulu raconter son histoire dans un style sans doute très 17 ème siècle ( mais peut être aussi arrondissement), dans lequel je n'ai pu entrer. Tout empreint d'une certaine préciosité, encombré d'un vocabulaire précis mais peu usité, le récit avance cahin-caha, pour moi alourdi par cette envie du vocabulaire juste et de tournures trop ampoulées. J'ai lutté, résisté, essayé de braver "octovirs" et autres " jeune femme lucanienne", jamais je n'ai réussi à m'intéresser à cette histoire... Dommage... Il reste que je suis allé consulté Google et pu voir quelques toiles de cet artiste....
Le deuxième ouvrage qui a eu raison de ma patience est :"N'être personne" de Gaëlle Obiégly édité chez Verticales.
Régulièrement, je vous ferai part de ces lectures récalcitrantes, de ces romans pour lesquels je ne connaîtrai jamais la fin et qui, jusqu'à présent, n'accédaient pas à la chronique. Loin de moi l'idée de les railler, juste l'envie de partager quelques difficultés que certains d'entre vous ont peut être pu rencontrer sur ces mêmes titres. Il est parfois bon de ne pas se sentir seul...
Je débute cette chronique avec un premier roman à la magnifique couverture : "Le peintre disgracié" de Dominique Cordellier paru aux éditions LEPASSAGE.
C'est une évocation biographique autour d'un peintre brabançon du 17 ème peu connu, Michaël Sweerts. L'auteur, conservateur en chef au musée du Louvre a à cœur de nous faire découvrir cet artiste aimant surtout représenter des gens de peu. L'homme, assez ténébreux, a durant sa vie, beaucoup voyagé, rencontré des gens célèbres.
Je l'avoue, se plonger sur les traces d'un peintre méconnu et peut être aventureux avait quelque chose d'alléchant. Hélas pour moi, l'auteur a voulu raconter son histoire dans un style sans doute très 17 ème siècle ( mais peut être aussi arrondissement), dans lequel je n'ai pu entrer. Tout empreint d'une certaine préciosité, encombré d'un vocabulaire précis mais peu usité, le récit avance cahin-caha, pour moi alourdi par cette envie du vocabulaire juste et de tournures trop ampoulées. J'ai lutté, résisté, essayé de braver "octovirs" et autres " jeune femme lucanienne", jamais je n'ai réussi à m'intéresser à cette histoire... Dommage... Il reste que je suis allé consulté Google et pu voir quelques toiles de cet artiste....
Le deuxième ouvrage qui a eu raison de ma patience est :"N'être personne" de Gaëlle Obiégly édité chez Verticales.
Là, je devrai avoir honte et me taire. "n'être personne " a eu une presse dithyrambique. Marine Landrot de Télérama y a vu un enchantement bourré d'aphorismes qu'elle voudrait citer jusqu'au bout de la nuit et Damien Aubel dans Transfuge y trouve un livre formidable, radiographie d'une vie.Tous citent cet enchevêtrement de détails biographiques, résultat de l'activité psychique d'une héroïne enfermée tout un week end dans les toilettes de son entreprise.
Effectivement, des anecdotes sur la vie, les voyages, de la narratrice, le roman en est bourré. Possiblement pris à part, ces moments d'une vie peuvent apparaître drôles, remarquablement bien vus, attendrissants. Je ne conteste pas non plus ce challenge de créer un objet littéraire original, jouant sur la mémoire et les facettes mobiles d'une pensée libre. Je reconnais que parfois, au détour de tous ces récits emboîtés, il y a une belle phrase, une pensée subtile. Mais, pour ces quelques pépites qui apparaissent parfois, combien de paragraphes obscurs, intellos, un peu poseurs. J'ai eu le sentiment de me retrouver dans une cour d'école, où, enfant un peu timide, je regardais avec envie un groupe jouer intensément à un jeu auquel on ne m'invitait jamais. Et si par hardiesse, j'essayais de m'y incruster, j'en étais irrémédiablement rejeté. Ici, c'est un peu cela. Ce jeu littéraire semble réservé à quelques privilégiés. J'ai bien vu le but de cette mise en abyme du romanesque mais j'avoue que le verbiage souvent employé m'a assez agacé. Plusieurs fois j'ai essayé de revenir, sans grande envie et à chaque fois, je me suis heurté à cette narration chaotique, parfois simple, qui peut accrocher, qui soudain s'embarque dans des sphères plus ...fumeuses ? .... plus intellos, c'est certain, du genre : " Ma passion a pour projet le pronom qui parle."
Alors c'est vrai que j'ai senti un regard affûté sur notre réalité avec des considérations pertinentes, mais jamais je n'ai réussi à être embarqué. Je n'en suis pas fier.... peut être n'était-ce pas le moment ? Peut être en attendais-je autre chose ? Ou peut être que l'univers de Mme Obiégly n'est pas fait pour moi....
Le second livre me fait penser à Hors-Service de Solja Krapu dont l'héroïne a été enfermée tout un week-end dans la salle de la photocopieuse... Je m'y étais copieusement ennuyée
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