vendredi 2 décembre 2011

Americano de Mathieu Demy

Y'a-t-il quelque chose à sauver du premier film de Mathieu Demy? Même pour moi qui espérais trouver un peu de ce qui faisait, et fait toujours, la magie des films de ses illustres parents, je me creuse la tête à chercher une scène, un moment quelconque qui m'ait titillé l'oeil, mais rien ne vient.
 Je ne garderai pas le personnage de Martin ( Mathieu Demy), assez antipathique, inconsistant, qui part à Los Angeles pour régler la succession de sa défunte mère. Il est un peu dépressif, au bord de la rupture avec sa copine (Chiara Mastroianni) et répète inlassablement que sa maman ne l'aimait pas.
Je jetterai toute la partie mexicaine dans laquelle nous découvrons un bouge dans lequel se produit Lola (!) une ancienne camarade de jeu de Martin lorsqu'il avait 8 ans. Ici, les couleurs sont plus chaudes, l'atmosphère plus typée mais, hélas, plus proches de "Parking", film oubliable de son père, que des "demoiselles". Si vous êtes de bonne humeur, vous pourrez vous moquer de Salma Hayek, pourvue d'une perruque rouge et d'une balafre, dont l'interprétation brigue le prix de la pire prestation de l'année.
Je ne retiendrai pas le scénario, bien mince au départ, virant au noir improbable puis se terminant dans des tons roses gnangnans. Les nombreux clin d'oeil aux films de ses parents et notamment des extraits de "Documenteur" d'Agnès Varda, n'apportent pas vraiment un plus à cette divagation cafardeuse dont les tenants et les aboutissants m'ont totalement échappé, trop personnels sans doute...
Restent, les apparitions fugitives de Chiara Mastroianni, parfaite comme d'habitude, et de Géraldine Chaplin, rigolote en copine survoltée. C'est bien peu pour un film d'une heure quarante-cinq, qui prouve que Mathieu Demy a un énorme talent de... persuasion pour arriver à faire produire un long métrage aussi peu passionnant.

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