mardi 23 octobre 2012

Super-Welter de Raphaël



Il n' a pas du vous échapper qu'en appelant son nouvel album "Super-welter", Raphaël voulait tout à la fois signifier qu'il changeait de registre musical mais qu'il officialisait aussi sa nouvelle passion pour la boxe. Je ne sais pas s'il compte monter sur le ring réellement, mais pour ce qui est de la musique, la rupture avec ses précédentes productions est radicale. Finies les jolies mélodies aux arrangements folks/pops qui passaient en boucle sur les radios FM, faisant se pâmer les minettes toutes raides dingues du chanteur à la gueule angélique. Il joue maintenant les vrais durs du rock en nous proposant dix nouvelles chansons qui, c'est le moins que l'on puisse dire, nous cognent dans les oreilles comme peu de titres français l'ont fait cette année. C'est une débauche de percussions lourdes et métalliques mélangées avec des sonorités électros, des choeurs, de la guitare sèche, tout un bric à brac d'instruments, de synthés qui éclatent un peu partout, véritable cocktail de sons surprenants mais aguichants. Ca attire l'écoute car c'est souvent inattendu, jouant sur des cassures de rythmes soudaines et des arrangements inventifs. On sent diverses influences, MGMT, Gérard Manset ou même David Bowie voire Alain Chamfort et toute l'électro pop des années 80  sur le titre "Voyageur immobile". C'est pêchu, ça joue les gros bras, trop peut être, mais qu'est ce que ça fait du bien au milieu de toutes ces productions formatées actuelles.
Par contre Raphaël aurait du retirer ses gants de boxe pour écrire les paroles. Les mots sonnent bien sur tout cet imbroglio de sonorités diverses mais il n'y a guère de fond dans tout ça. Une vague atmosphère urbaine faite d'errance, de couloirs de métro, de petites débauches et de bi-zarre (comme il dit dans le morceau "Peut être"). C'est à mon avis le seul bémol que je noterai sur cet album revigorant et original qui va vraisemblablement figurer dans les dix meilleurs albums français de l'année.

1 commentaire:

  1. Un disque atypique par rapport à la production habituelle de Raphael que j'ai , comme vous, bien aimé . Malheureusement le grand public n'a pas suivi et c'est , hélas le cas pour son tout nouvel opus "Somnambule" qui reste un peu dans le même ton. Il innove et il s'en fout, il a raison !

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