mardi 30 décembre 2014

Que garder de 2014 ?

Comme d'habitude, de retour avec les bêtisiers et les listes des meilleurs sportifs, films, romans ou chats sur You Tube, je vais dresser la liste de toutes ces choses qui ont enchanté mon année. Comme je suis très très loin d'avoir tout lu, tout entendu, tout vu, tout cela reste bien entendu très subjectif. Une chose est certaine, tout ce qui suit m'a enthousiasmer au point de saouler mon entourage jusqu'à lecture ou écoute ou vision du coup de coeur. Les amis aussi n'y ont pas échappé puisqu'ils se se vont offrir certaines BD ou romans avec obligation non pas d'aimer mais de donner très vite un avis (si possible positif, dans l'espoir qu'ils aient passé un excellent moment).

En musique (oui je sais, je ne suis pas un spécialiste , n'est-ce pas Yann ? ) mon énorme coup de coeur, c'est elle :


CHRISTINE AND THE QUEENS

Je ne suis pas original, puisqu'elle semble faire l'unanimité, mais ce fut un vrai coup de coeur à la fois musical et scénique. Le disque a accompagné mon été, mon automne et maintenant mon hiver. Son spectacle fut un pur moment de bonheur et toutes ses interviews sont un régal. Enfin on tient quelqu'un d'intelligent, un poil provocatrice, talentueuse (auteur, compositeur, interprète, chorégraphe, ...) et ayant une présence comme peu de chanteuses l'ont en France. Sa carrière, qui semble très pensée, marketée au millimètre, s'engage sur de très bons rails malgré des paroles de chansons loin d'être évidentes ou populaires...

Pour le cinéma, j'ai vu beaucoup de bons films : Mommy, Winter sleep, Timbuktu, mais j'en retiendrai deux qui m'ont emballé pour des raisons totalement opposées.


The Grand Budapest Hôtel

Wes Anderson nous a fait cette année une proposition de cinéma ultra gourmande. Une histoire à la Tintin aux multiples rebondissements, permettant de retrouver des joies toutes enfantines mais étant également une réflexion sur le temps qui passe, la dictature. Une réalisation ultra sophistiquée, avec des plans d'une beauté à couper le souffle, jouant avec le cadre, la symétrie, le carton pâte, le numérique, sans jamais être lourdingue ou pouvant être traité de simplement décoratif. Une pléiade de stars venues faire une apparition ou jouer un petit rôle, sans qu'on les reconnaisse vraiment tellement elles sont grimées, prouve que quelquefois le cinéma est un vrai spectacle. Le cinéma dans toute sa splendeur !


Les combattants

Attention, le premier film de Thomas Cailley n'est pas le chef d'oeuvre de l'année, il est seulement pour moi emblématique du jeune cinéma français actuel : un scénario sortant des sentiers battus offrant un rôle féminin loin des clichés habituels, mélangeant humour et poésie, des personnages forts ou décalés ou simplement humains, un sens du rythme et un art déjà précis pour passer de la scène comique à une scène de presque science fiction. Mais ce film là marque aussi l'explosion d'une comédienne extraordinaire, qui ne devrait pas tarder à truster le haut de l'affiche : Adèle Haenel. Elle justifie à elle seule la vison multiple de ces combattants qui permet de penser que le  cinéma français à encore de beaux jours devant lui. 

Au niveau livres, j'ai dû passer à côté de beaucoup de chefs d'oeuvre, mais dans ce domaine, on peut toujours rattraper les oublis. Pour 2014, je retiendrai un roman et une bande dessinée; une consécration et une découverte 

La consécration, c'est Maylis de Kerangal.


Avec "réparer les vivants ", elle a ouvert en fanfare l'année 2014 et je n'ai pas eu durant l'année un tel coup de coeur. Virtuosité du style, ampleur et humanisme du propos, son roman est une ode à la vie et à l'espoir. Les bons jurys du printemps ne se sont pas trompés (France Culture et Orange) et ont couronné ce qui restera LE roman de l'année. A noter que c'est souvent lors de la rentrée littéraire de janvier que sont publiés bien souvent les romans les plus intéressants. 

La découverte, c'est Jérémie Moreau


 

On l'avait découvert au dessin l'an passé avec l'excellent "Singe d'Hartlepool". Il était accompagné au scénario par le talentueux Wilfrid Lupano. Avec ce diptyque autour d'un joueur de tennis de génie, il a proposé une histoire ( scénario et dessin) absolument intense et originale, un véritable suspens dans un univers de folie. C'est hallucinant de maîtrise scénaristique et de créativité. Un coup de maître ...et il n'a que 27 ans ! Vivement le prochain !


Et je souhaite une belle et heureuse année à tous les lecteurs qui tomberont sur ce billet et à tous les autres qui viennent régulièrement ou occasionnellement. 


5 commentaires:

  1. Mais non tu n'as pas mauvais gout en musique tu as juste des gouts...euh... trés... euh... personnels... Mais bon on a le droit d'aimer les murmures et la guitare douce hein. ;)
    Et sinon dans ton best of quoa? Tu ne mets pas "Coeur de Glace" de jonh de moor???

    Bonne année à toi en tous cas !
    yann
    ps et si tu peux rendre ton captcha un peu moins compliqué, promis je ne t'en aimerais pas moins. ;)

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  2. Ah oui et sinon je n'oublie rien moi, tu as promis de te mettre en Fée pour carnaval !!!! Je VEUX voir ça !!!! ;)))

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  3. Et bien moi, je voulais vous remercier pour votre blog. Simple, généreux, clair, pertinent, drôle... Beaucoup de belles découvertes grâce à vous. Pas toujours d'accord, mais souvent quand même. Il est en haut de ma liste des favoris !

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    1. Merci Jules pour votre fidélité, vos commentaires et remarques. C'est vrai on ne peut être toujours d'accord, c'est normal, sain et permet la discussion. Je vous souhaite une belle année 2015 pleine de belles découvertes !

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  4. Merci pour ce joli post...moi aussi je mets réparer les vivants dans le top 3 de mon années 2014. Et même de mes 5 dernières années. Rares sont les livres qui m'ont retournée à ce point...comme une vague !
    ps: j'ai découvert Christine and the queens: merci +++++

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