mercredi 15 novembre 2017

Diane a les épaules de Fabien Gorgeart


Diane est une jeune femme aux apparences libres, qui drague sans façon les mecs dans les boîtes de nuit. Accessoirement, elle a accepté d'être mère porteuse pour un couple d'amis homos. En allant se ressourcer dans une maison héritée de ses grands-parents, elle rencontre un électricien qui ne lui déplaît pas. Comme la réciproque existe, surtout avec une jeune femme délurée et aimant le plaisir, les voilà échangeant plein de fluides. A ce jeu là, un homme s'attache vite et s'avère dérouté lorsque la belle Diane lui annonce, sans plus de commentaire, qu'elle est enceinte. La suite, lorsqu'il apprendra son rôle de mère porteuse, le perturbera encore plus...
Fabien Gorgeart aborde le thème de la MPA ( maternité pour autrui, pas tellement vu au cinéma ) avec aisance et surtout sans cliché. Son histoire, pourtant casse-gueule, évite les certitudes, et pose les bonnes questions. Avec une héroïne affranchie, qui se dit capable de dissocier le cerveau de son ventre, le réalisateur nous offre le portrait d'une vraie femme moderne qui n'a pas été atteinte par tous les diktats sociaux et ancestraux autour de la maternité ou du féminin. Aidé par l'impeccable Clotilde Hesme, grande tige pleine d'allant, dominant ses partenaires masculins par sa taille mais aussi par sa liberté d'actes et de ton, le film avance sans concession jusqu'à une dernière partie plus introspective, plus sensible sans doute, rebattant un peu les cartes, apportant de la nuance, de la réflexion.
"Diane a les épaules" épate par son sujet et son interprète principale, , mais reste toutefois dans cette catégorie de films français un peu fauchés et fragiles qu'il faut défendre, surtout lorsque l'on perçoit, comme ici, une voix qui pourrait être intéressante dans l'avenir.


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