"Maryline" le film, possède le regard bienveillant de son auteur sur une femme qui représente la cohorte de comédiens qui cherchent la lumière sans jamais la trouver. D'une vie faite d'espoir, de jobs ingrats et d'humiliations face à des décideurs malveillants lorgnant goguenards une gourde de province ( déjà, le mot province fait détourner les regards d'une profession, qui bien que souvent arrivant d'un bourg paumé, se veut plus parisienne que la Tour Eiffel ), Guillaume Gallienne parvient à nous émouvoir malgré un récit un peu bancal, où les flash backs et quelques ellipses mal balancées, enlèvent du pep's à l'ensemble. Heureusement, il s'est entouré d'une brochette de comédiens formidables, Adeline d'Hermy en tête, épatante dans le rôle titre et d'autant plus crédible qu'à part à la comédie française, on ne la guère vu sur les écrans. Mais, s'il y a une autre raison pour filer dare-dare voir le film, c'est pour l'apparition absolument magistrale de Vanessa Paradis qui, dans deux scènes de très haute intensité, marque les esprits durablement. Son interprétation de grande actrice façon Jeanne Moreau, vaut plus que le détour, elle se place directement dans les scènes les plus intensément cinématographiques que nous ayons vu cette année. Et quand, dans le générique de fin, nous entendons cette même Vanessa Paradis reprendre magnifiquement " Cette blessure " de Léo Ferré, le bonheur est complet.
"Maryline" est un film sympathiquement foutraque qui possède en son sein deux perles qu'il ne faut absolument pas rater !
Et pour le plaisir, la divine reprise ( et gonflée) de "Cette blessure" par Vanessa Paradis.
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