Ca démarre très bien, à cent à l'heure (là, vous sentez déjà venir le "mais", le bémol, alors que face à l'écran on pense vite fait : "Pourvu que ça dure"). Un premier plan d'un femme marchant filmée de dos n'est pas original mais l'oeil se focalise sur son chignon très hitchcockien, très bon signe. Puis l'aventure commence, à toute allure, ne laissant guère le temps de souffler, ni de s'arrêter sur les ficelles du scénario, tout juste note-t-on que Vincent Lacoste est un peu habillé comme Tintin. La référence BD sera confirmée par la suite avec une évocation de Raymond Macherot le génial créateur de Sibylline ( hélas trop méconnu) et par le personnage de Sandrine Kiberlain, autrice de romans graphiques. Disons que toute le première moitié du film nous fait retomber en enfance comme lorsque l'on se passionnait pour ( par exemple ) "Le lotus bleu" ( "Le parfum vert"...vous voyez le clin d'oeil ? ). C'est vif, sans chichi, bien mené, bien joué.
Hélas, ça ne dure pas. Arrivé à la moitié, le film se met à être bavard, ( comme si Nicolas Pariser voulait donner du fond comme dans ses films précédents), repoussant artificiellement le moment de la grande scène finale, largement inspirée de "L'homme qui en savait trop" voire de "To be or not to be". La référence est imposante et, force est de constater que Nicolas Pariser n'arrive pas à rivaliser. Sortant d'un film très porté sur les dialogues ( "Alice et le maire" ), nous avons droit à une pâle scène de peu d'intensité.
On reconnaîtra à Nicolas Pariser de vouloir sortir de sa zone habituelle de confort mais son essai n'est qu'à moitié convaincant. Cependant, on note dans ce film une petite touche assez originale pour le cinéma français toujours très conservateur, quelque chose de rare, signe que les choses changent. Pour une fois, les deux héros vont finir dans les bras l'un de l'autre à la fin. Vous voyez l'originalité ? Kiberlain/Lacoste,... un quart de siècle d'écart d'âge... Les actrices bankables peuvent donc désormais, à l'écran, prétendre rendre fou d'amour un jeunot. Bravo !
Bonsoir Pierre D, vous êtes au moins la deuxième personne qui fait allusion à la différence d'âge entre Lacoste et Kiberlain. C'est amusant car ce n'est pas ce que j'ai retenu du fillm qui se laisse voir. Bonne soirée.
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