lundi 14 novembre 2011

Beauty de Oliver Hermanus

Je voulais avoir des nouvelles de l 'Afrique du Sud en allant voir "Beauty" d'Oliver Hermanus, mais ma curiosité n'a pas vraiment été satisfaite.
J'ai suivi le parcours d'un homme cinquantenaire, blanc, afrikaner, solitaire, qui flashe sur le fils d'un ami, ne vivant que pour le suivre, l'observer et plus si possible...
C'est filmé de façon très contemplative, le réalisateur essayant de nous mettre dans la peau du personnage principal, nous transformant en voyeur, espérant ainsi mieux nous faire partager ses démons.
Je l'avoue, je n'ai pas vraiment goûté aux plaisirs du voyeurisme. Mon esprit a pu passer du temps à observer les arrières plans du film, mais, là non plus,  il n'y avait pas grand chose à se mettre sous l'oeil.
Le film se passant chez des blancs, isolés, racistes et homophobes. On ne voit qu'une fac remplie de blancs, une plage visiblement interdite aux gens de couleur et des restaurants où la seule personne de couleur est bien sûr le serveur.
Bon, il reste le sujet principal du film, plus universel sans doute, avec cette homosexualité refoulée du héros principal. Là aussi, malgré la présence certaine de l'acteur principal, Deon Lotz, au regard bleu acier et à la rondeur vaguement attendrissante, on reste sur notre faim. Les scènes s'étirent interminablement, on suit le beau jeune homme, on le regarde vivre mais il ne fait pas grand chose d'intéressant.
A deux reprises, nous avons droit à deux scènes plus hards. La première rassemble quelques hommes blancs dans une ferme isolée, lieu d'une orgie homosexuelle glauque, notre héros sodomisant un compagnon de passage tout en matant un film porno gay. La deuxième, tout aussi sinistre, je ne la narrerai pas puisqu'elle constitue le point crucial du dénouement de ce film et que je ne veux pas gâcher le plaisir de ceux qui iront le voir (?).
Bref, un film au sujet fort mais mais dont la mise en scène extatique limite la portée. Dommage, pour une fois qu'un réalisateur voulait sortir de l'esthétique clip...

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